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TEMPLE DE PREAH VIHEAR

TEMPLE DE PREAH VIHEAR

 

23 Décembre 2015

 

Aujourd'hui nous prenons la direction du Nord du Cambodge à la frontière thaïlandaise pour aller visiter le temple de Preah Vihear. C'est un peu la galère pour s'y rendre car la région, la plus pauvre du pays, est très peu touristique. Et pour cause, jusqu'en 2011, thaïlandais et cambodgiens s'affrontaient pour revendiquer la propriété du temple. Nous laissons nos gros sacs à l'hôtel à Siem Reap, ne prenant que le nécessaire, et embarquons pour le bus pour Sra Em. C'est parti pour 5H de route. Initialement, nous avons cherché la veille des taxis collectifs susceptibles de s'y rendre en 2H30, mais nos recherches ont été vaines. C'est à l'arrêt "repas", 3H après être parti, que nous apprenons que nous devons changer de bus. On le fait confirmer tant bien que mal par plusieurs chauffeurs pour être sûr de ne pas se tromper. 

Ereintés, après quasiment 7h de bus nous arrivons à bon port. Au rond point de l'entrée de Sra Em des dizaines de moto taxis attendent patiemment chaque jour à la même heure l'arrivée de notre bus qui pourraient éventuellement amener quelques touristes. Nous ne serons que 2 aujourd'hui. Célia et moi. C'est la cohue à la sortie du bus, pas le temps de récuperer nos sacs qu'on est déjà sollicité.

En effet le temple de Preah Vihear se trouve à environ 30km d'ici et l'unique moyen de le rejoindre est de s'attacher les services d'une moto taxi. Pendant que nous cherchons où dormir , 2 conducteurs nous suivent de près. Après négociation du prix de la course , ils nous donnent rendez vous demain matin à 8H. 

Pour 5 dollars, la chambre que nous avons trouvé est plus que rudimentaire. 6m², un lit petit format, une chaleur intenable et un ventilo qui fait un boucan d'enfer, la nuit risque d'être dure. Puis l'absence de moustiquaire, c'est la cerise sur le gateau!!! Pas grave, on devra s'en acomoder.

16H30, nous partons manger un bout au village. C'est vraiment le Cambodge profond, la rue principale est bordée de multiples échoppes vendant tout et n'importe quoi. Peu inspiré par la nourriture proposée, je me dis que je mangerai mieux demain. Célia, criant famine, se laissera tenter par une soupe épicée. Les quelques morceaux de viande non identifiés ainsi que les petits cubes noir flottant dedans, ne la décourageront pas.

18H il fait déjà nuit, nous rejoignons notre placard à balai. Vivement demain matin...

 

Sylvain

 

24 Décembre 2015

 

On est content que le jour se lève enfin pour pouvoir sortir de la chambre. C'est vraiment l'endroit le plus pourri où nous avons dormi pour le moment. Ponctuelles, les moto taxis nous conduisent au centre d'information du temple. Les 30 bornes sans casque nous laissent une sensation de fourmillement au visage. Pour pouvoir accéder au temple, nous nous acquittons des droits d'entrée relativement élevés (10$). Pour 5$ de plus par personne, il nous faut prendre une autre moto taxi. Le temple étant au sommet d'une colline, ces dernières ont été quelque peu modifié. Une sorte de radiateur supplémentaire a été fabriqué avec un bidon en plastique et des tubulures de perfusion. Vraiment artisanal! Avant de commencer l'ascension, mon chauffeur le vide et le remplit avec l'eau fraiche du lac en bord de route. L'ascension ne dure qu'un petit quart d'heure, mais c'est très raide. A fond de première, j'ai l'impression que le moteur va littéralement exploser. On comprend mieux pourquoi ils ont rajouté un radiateur annexe.

En haut, le temple est immense. Même si certaines parties sont en ruine, et les bas reliefs et décorations moins aboutis qu'à Angkor, il reste quand même magnifique. Au bout, la vue est superbe sur la plaine cambodgienne. La présence militaire est toujours d'actualité bien que les tensions se sont apaisées. Le site n'étant pas entièrement déminé, il nous faut rester sur les chemins principaux. On se fait d'ailleurs rappeler à l'ordre lorsqu'on empreinte un petit chemin de terre espérant contourner un bâtiment. Entre les personnes nettoyant le site, surveillant les monuments et les militaires, on a l'impression qu'il y a dix fois plus de locaux que de touristes. La plupart sont assis et discutent entre eux, d'autres attisent les chiens et singes présents sur le temple en leur envoyant de la nourriture. Ca les fait bien rire, nous aussi!

La descente en moto est impressionnante, on a l'impression qu'on va se faire gagner par la pente, mais les chauffeurs gèrent bien leurs machines. Célia est crispée, glisse sur la selle, et s'imagine mourir à chaque virage raide.

De retour à Sra Em, nous attendons que notre taxi collectif soit plein avant de retourner sur Siem Reap.

Avec un italien, nous sommes trois pour le moment. La voiture est prévue pour 5 personnes mais le chauffeur espère 3 passagers supplémentaires soit 7 personnes lui inclus. Le trajet de 2H30 risque d'être interminable. Finalement, pour quelques dollars de plus, il nous propose de partir de suite sans attendre d'éventuels passagers. On accepte sans réfléchir, ça sera beaucoup plus agréable. Malgré tout, durant le trajet, il essayera de récupérer d'autre passager en scrutant méthodiquement le bord des routes et en passant quelques appels. Une femme monte finalement pour une petite demi heure. En route, elle jette sa bouteille en plastique par la fenêtre, ce qui nous fait bondir ,nous 3 occidentaux sur nos sièges. L'italien tente de l'interpeler sur son geste mais visiblement elle ne parle pas anglais et ni elle ni le conducteur semblent choqué. Le pays est très sale et il faudrait qu'ils se dépêchent d'évoluer là dessus.

Arrivés à Siem Reap, je suis au bord de l'hypoglycémie. Normal je n'ai pratiquement rien mangé depuis hier matin. Nous restant seulement 6$ en poche, on achète ce que l'on peut à la superette à côté de l'hôtel. Baguette, paté, chips, ça ira très bien. On comate tout l'après midi dans la chambre, avant d'aller fêter Noel en ville le soir.

Passage obligatoire par le distributeur si l'on veut manger. Petite frayeur, c'est au bout de la 6ème tentative, malgré nos deux cartes, qu'il veut bien nous lâcher quelques billets. Pour Noël, on a décidé de manger autre chose que du riz, des soupes ou des nems. Le restaurant français, le "Malraux", a bonne réputation et la carte est alléchante. Malheureusement le menu spécial Noël à 38$ est hors budget pour nous. Finalement, on se rattrapera avec une excellente fondue au fromage et un "Torrontes" blanc d'Argentine. Vin et fromage, exactement ce qu'il nous fallait après pratiquement 2 mois de sevrage. Ceci dit, une fondue par 30° c'est peu conventionnel... On se régale malgré les gouttes de transpiration dévalant sur nos visages.

De retour à la guesthouse, nous retrouvons Romain et Marion, rencontrés il y a deux jours. Nous passons pratiquement 2H à discuter avant d'aller nous coucher. Petit pincement au cœur en pensant à nos proches qui s'apprêtent à fêter Noël, même si on est super bien ici, on aurait bien aimé passer ce moment en leur compagnie. Skype aide un peu...

 

Sylvain



26/12/2015
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