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VIETNAM


ILE DE PHU QUOC

Ile de PHU QUOC

 

25 Novembre 2015

 

7H30, nous embarquons avec Nadia, Sep et André. C'est parti pour 2H30 de traversée en speedboat. Le temps est maussade à Rach Gia mais au fur et à mesure que nous nous rapprochons de Phu Quoc, le soleil prend de plus en plus d'importance. Ca tombe bien, 6 jours de farniente sont prévus au programme. Arrivés au port, nous prenons un taxi collectif qui nous dépose devant la guesthouse que nous avions réservé. Un peu cher (30€ la nuit) mais pour notre dernière semaine au Vietnam, on a décidé de se faire plaisir. C'est quand même notre lune de miel... De peur que l'endroit ne nous convienne pas, nous avions seulement réservé les 3 premières nuits. Finalement, on ne va pas être déçu. Petit bungalow avec terrasse et hamac au milieu d'un superbe jardin à 50m de la plage. C'est exactement ce que nous voulions! Avant d'aller profiter de la mer, on mange un bout dans le resto à côté, en bordure de plage, quasiment les pieds dans l'eau... Notre séjour à Phu Quoc ne pouvait pas mieux commencer.

Après midi détente sur la plage, on ne fait rien... Le bonheur!!!

Nous avons le droit à un super coucher de soleil pour terminer la journée. On est déjà sous le charme de cette île!!!!

 

26 Novembre 2015

 

Mis à part les quelques geckos qui nous ont réveillé en fouillant dans les sacs plastiques laissés par terre, nous avons plutôt bien dormi. Celia se sent en sécurité avec la moustiquaire. Après un petit café les pieds dans l'eau pour bien démarrer la journée, on décide de ne pas faire plus aujourd'hui. Juste profiter de la plage et du soleil.

Même la crème solaire indice 50 n'y fera rien, les coups de soleil sont inévitables. Célia va bien plus morfler que moi. A tel point qu'elle aura même des petites cloques de brûlure. Avant d'aller prendre l'apéro confortablement installés dans le hamac et la chaise longue sur notre terrasse, nous réservons une journée avec deux plongées pour le lendemain. Nous irons dans le nord de l'île, apparemment plus calme en cette saison. Le soir nous mangeons dans un autre resto à côté, toujours les pieds dans le sable. Une petite musique de fond avec le bruit des vagues... Vraiment un cadre idyllique.

 

Sylvain

 

27 Novembre 2015

 

Toute la nuit, un énorme rat a gambadé sur le toit de notre bungalow. Durant l'apéro de la veille nous avions pu l'apercevoir, il est énorme. Rien d'étonnant donc qu'il fasse autant de bruit. Saviez vous que les geckos font un son très particulier comme un claquement de langue? Et cette dernière, ils l'ont bien pendu!!! ça jacasse toute la nuit. Sylvain n'en est pas dérangé pour autant. Moi je tourne et retourne en attendant le sommeil. Le réveil ne fût pas si difficile. Et lorsque l'on se lève dans la perspective d'aller plonger, c'est toujours plus simple.

Comme prévu, on vient nous chercher à l'hôtel à 8H30 direction le port de Duong Dong près du marché nocturne. Il nous indique un bateau et nous devons passer de ponton en ponton pour nous y rendre. Nous serons 5 à plonger pour 2 moniteurs russes et deux autres personnes feront du snorkeling. Nous naviguons 1H30 pour atteindre Turtle Island au nord de l'île.

Après les consignes habituelles, nous sautons impatients dans l'eau.

50 minutes de plongée à 9m, pas très profond, mais les coraux sont très beaux. Nous ne verrons pas beaucoup de poisson mis à part les habituels. J'adore le jeu de cache-cache des poissons clowns dans les anémones. Lorsque nous croisons une méduse, moi qui d'ordinaire fuis plus rapidement qu'un éclair, je la contemple, subjuguée. Elle rayonne!!! Comme dans le film Abyss... C'est magnifique. Nous essayons de capter la beauté des lieux avec notre Gopro, mais la visibilité est mauvaise. Tant pis, on gardera les images pour nous... Il est 10 fois plus facile de plonger dans la mer de Chine qu'en méditerranée. D'une la température est à 29° à 9m de profondeur, et de deux, l'eau est beaucoup plus salée facilitant grandement la stabilité. Nous passons sous un petit tunnel de roche sans heurt. Mais en voulant me retourner un peu plus loin, je m'écorche le tibia contre un corail. Rien de grave mais ça m'agace. Même sous l'eau, je ne sais pas quoi faire de mes grandes jambes... Sylvain m'a quand même fait un bisou... Ce n'est pas parce que je ne peux pas parler que je ne peux me faire plaindre!!!!

A la fin de cette première sortie, nous contournons Turtle Island pour débuter aussitôt notre seconde plongée. La visibilité est toute aussi mauvaise mais un rien nous régale, les 45 min passent en quelques secondes! A notre retour un repas, passablement bon, nous attend. Ce que j'ai préféré, c'est le dessert : des pastèques! Pas très sympa pour l'équipage qui a fait le repas, mais je commence déjà à me lasser du riz et des soupes à l'eau. Nous nous reposons ensuite sur le retour jusqu'à l'embarcadère.

Sylvain n'ayant pas eu sa dose de mer retourne à la plage pendant que je bouquine allongée sur le hamac de la terrasse. Je le rejoinsw pour le coucher de soleil absolument magnifique. Nous resterons tranquilles et fatigués ce soir à notre hôtel. Petit apéro ( parce qu'on n'est pas suffisamment crevé pour le supprimer!) mais nous ne mangerons pas, persuadés que les chips et la bière ont comblé nos besoins nutritionnels. Après tout, j'avais bien eu ma dose de vitamine quotidienne en dévorant une pastèque à midi.

 

Célia

 

28 Novembre 2015

 

Après un rapide café, nous récupérons notre moto pour les deux prochains jours. L'île faisant plus de 50Km de long, nous nous concentrerons sur la partie Sud aujourd'hui et la partie Nord demain. Direction Sao Beach à une vingtaine de kilomètres de là. Une immense étendue de sable blanc hyper fin s'offre à nous. La plus belle plage de l'île à ce qu'il parait. Oui, enfin si on fait abstraction de l'énorme quantité de déchets rejetée par la mer sur une partie du rivage. Quel gâchis!!! L'eau est quand même magnifique. Je fais un plongeon pendant que Célia se met à l'ombre d'un cocotier pour se protéger du soleil.

Pause repas à port de An Thoi à l'extrémité Sud de l'île, dans un petit resto pas du tout touristique. On se régale...

Nous visitons ensuite la prison de Phu Quoc qui a été un haut lieu de torture pendant la guerre du Vietnam. Les viet congs ont subi de telles atrocités... Les reconstitutions parlent d'elle même. Certains étaient enfermés dans ce qu'ils appellent la cage aux tigres. Il s'agissait de cages fabriquées en fils barbelés où les prisonniers étaient enfermés plusieurs jours durant en plein soleil. La cage était si petite qu'ils ne pouvaient à peine bouger, quel supplice! Il faut dire que les bourreaux ne manquaient pas d'imagination. Electrocution, clous plantés dans les genoux et les mains, certains étaient même déposés dans une grande poêle au dessus du feu. Elle est belle l'Amérique!!! Bien que nous ne puissions malheureusement pas dire mieux de la France.

Pour rentrer à l'hôtel, nous longeons le littoral sur la côte Sud-Est. Bien que la route soit blindée de trous et d'ornières qui nous font galérer en scooter, le paysage est magnifique. Tant de couleur, entre le rouge de la route, le vert des cocotiers, le bleu du ciel et de la mer et le blanc du sable, le panorama est superbe! Cette partie de l'île est tellement sauvage. Personne à l'horizon sur la plage. L'impression d'être sur une île déserte. Malheureusement, ça ne va pas durer. De l'autre côté de la route, des dizaines d'immense complexes hôteliers commencent à sortir de terre. D'ici quelques années, l'île aura complètement perdu son côté sauvage...

Nous nous arrêtons brièvement dans une ferme perlière, autre spécialité de l'île avec les plantations de poivrier et la fabrication de Nuoc Man. Les perles sont extraites des huitres devant nos yeux. Evidemment nous n'avons pas les moyens d'en ramener, hors de prix!

Le soir, direction le marché de nuit de Duong Dong. Les amateurs de poissons et de fruits de mer seront comblés. Des langoustines encore vivantes essayent de s'échapper du brasier sur lequel on les a mise. Elles tombent par terre. Le cuistot les remet à cuire, pas grave le client n'a rien vu. Le temps menaçant nous a pour l'instant, épargné. Ce n'est seulement lorsque nous arrivons au bout de la jetée, longue d'une bonne centaine de mètre, qu'une énorme averse nous surprend. Le temps de retourner nous abriter au marché, trempés de la tête aux pieds, celle ci s'arrête. C'est une blague, sérieux, juste pour nous emmerder...

 

Sylvain

 

29 novembre 2015

 

Deuxième journée d'exploration de l'île. Cette fois, nous nous attaquons au Nord. Duong Dong est une petite ville mais les panneaux de signalisation sont quasi inexistant, rendant la conduite encore plus difficile. Il fait très beau. Une seule route goudronnée sillonne le Nord de l'île. Grâce aux indications du Lonely planet, nous essayons tant bien que mal de nous orienter. Nous ne trouvons pas le premier accès à la plage. Nous tentons le second mais il s'avère que la route est en travaux. Après avoir tourné un bon moment entre les habitations, nous finissons par faire demi tour en espérant trouver la première plage. Bingo! Un petit chemin de terre rouge nous conduit au Mango Bay. Plage paradisiaque, l'eau est transparente et chaude. Nous passerons une bonne heure autour d'un lemon juice, puis nous reprenons le scooter direction la troisième plage.

Le chemin est correct au début, puis s'avère bien plus difficile par la suite. Nous faisons halte au restaurant Chez Carole. Plage de sable blanc, transat, palmiers... Le rêve quoi! Le repas est excellent. Pour ma part, ce sera poisson grillé à la sauce fruit de la passion. Nous aurons du mal à redécoller mais nous voulons atteindre la pointe nord de l'île en longeant la mer.

Nous avions repéré un chemin sur une carte. Comme toujours la route est horriblement dure à suivre (trous, sable, flaques d'eau...) mais le paysage est grandiose! Un bruit incessant semblable à un grincement suraigüe comme une courroie de voiture nous suit tout le long. Nous mettons du temps avant d'identifier sa provenance... Ce sont des cigales... Rien à voir avec le son harmonieux qui attire les touristes dans le sud de la France. Là ça en est insupportable!

La plage est déserte et les habitations se font rares. Comme dans le sud d'immenses complexes de luxe sont en construction. Dans dix ans, l'île aura complètement changé, en espérant que cela pousse les habitants à mieux la préserver. Les monticules d'immondices gâchent malheureusement ce décor idyllique. Nous n'arrivons quasiment plus à avancer. Le scooter s'enlise dans le sable poussant Sylvain à le porter. Je dérape sur un passage étroit avec le scooter, me retrouvant un pied enfoncé dans la boue rouge. Je commence à pester mais heureusement 30 sec après nous retrouvons le bitume.

Nous poussons encore un peu jusqu'à la pointe de l'île. Nous faisons une halte photo dans un petit port de pêche. Nous pouvons bien voir la côte Sud du Cambodge et je prends alors conscience que l'île est très proche de ce pays, plus encore que du Vietnam. D'ailleurs, nous lirons que l'Ile de Phu Quoc, anciennement cambodgienne, a été offerte par la France au Vietnam après l'indépendance. Sorte de dédommagement mais qui reste encore à ce jour très mal apprécié par les cambodgiens. Les vietnamiens ont pris d'assaut l'île, poussant les habitants à retourner sur le continent.

Nous décidons de rentrer par la route goudronnée, longeant les plantations de poivrier. Le soleil est couchant, c'est splendide. 

Petit resto tranquille à côté de l'hôtel, dernier bain pour Sylvain et nous nous couchons épuisés par cette magnifique journée après un appel Skype avec mes parents.

 

30 Novembre 2015

 

Cette journée est consacrée à la farniente. Sylvain, toujours autant accro au bain de soleil se prélasse sur un transat à quelques mètres du mien bien à l'ombre du palmier. L'eau est trop chaude et un peu trouble. L'orage de cette nuit n'a pas aidé à baisser la température. Nous commandons une pizza dans notre chambre, souffrant trop de la chaleur, nous nous enfermons 2 bonnes heures à l'air frais de la clim. Devenus addicts à la série Hannibal, nous en profitons pour regarder deux épisodes avant de retourner à la plage.

Comme toutes les fins d'après midi, l'eau se remplit de petits œufs de poissons transparents comme des gouttes de gelée. Ca me rend hystérique dans l'eau alors je ressors aussitôt rafraichie. Sylvain n'y prête pas attention et fait ses "longueurs".

Le soir nous retournons à notre resto habituel. Installés sur la terrasse nous nous régalons comme toujours. Je choisis sur l'étalage le poisson sur les conseils de notre super serveur. En plein repas des bourrasques de vent se mettent à souffler. Le serveur court partout, et attrape nos assiettes en criant : the rain the rain!!!!!! A peine avons nous le temps de récupérer nos sacs et d'entrer dans le restaurant qu'un torrent d'eau tombe du ciel. Comme la coutume le veut, nous avons laissé nos chaussures à l'extérieur. Pendant 10 min nous avons une impression de fin du monde. Tout le monde rit de nervosité, les gens dans la rue courent partout. Certains rentrent trempés dans le resto. Aussitôt arrivé, aussitôt parti la route est inondée. C'est ça l'Asie! Trop fatigués pour veiller tard nous retournons à l'hôtel dormir.

 

Célia

 

1 Décembre 2015

 

Rien de tel que de commencer la journée en allant faire quelques brasses dans la mer de Chine. Surtout un 1er décembre.

Dernière matinée sur Phu Quoc , je profite de la plage encore pour quelques heures pendnt que Célia s'affaire à tout ranger, préparer nos sacs et régler la note à la réception.

Midi notre taxi arrive pour nous amener à l'embarcadère. Taxi, enfin ce sera plutôt 2 motos taxis qui se croyent dans "Taxi" vous me suivez?

Ils mettent nos gros sacs entre eux et le guidon et nous grimpons derrière. Le trajet ne durera pas plus de 15 minutes mais sera des plus stressant. Ils roulent comme des tambours , prenant la route à contre sens , dérapant dans le gravier. On a même l'impression qu'ils font la course à tel point qu'à chaque fois que la moto de Célia nous double je la vois se décomposer un peu plus. Pour éviter le péage ils prennent une portion de voie rapide en sens inverse. Ce serait dommage de finir le Vietnam sur une mauvaise note.

Nous embarquons finalement sains et saufs pour Ha Tien , ville portuaire frontalière du Cambodge.

Dans le bateau on nous place dans une sorte de salon privé en compagnie de 2 jeunes vietnamiens.

En attendant de partir, le bateau toujours à quai tangue terriblement. On en est limite malade, vite qu'il largue les amarres pour mettre fin à ce supplice.

Les 2 jeunes visiblement intrigués par nous, nous prennent en photo après leur avoir donné la permission.

Visiblement satisfaits, ils reviennent 5 minutes plus tard avec 4 bières et de quoi grignoter.

Ne parlant pas un mot anglais , on essaye tant bien que mal de communiquer avec Google Traduction sans plus de succès.

Après avoir trinqué après chaque gorgée comme ils ont l'habitude de faire, nos amis du jour nous payent une seconde tournée. Ils n'acceptent aucun refus. Après qu'ils m'aient appris le "Check" vietnamien nous arrivons à Ha Tien.

Nous les quittons au port, l'air visiblement déçu qu'on ne puissent pas aller manger chez eux ce soir...

Notre visa arrivant à expiration aujourd'hui , c'était tout simplement impossible.

Comme prévu une personne nous attend au port pour nous amener dans une agence du centre ville.

Là bas une vieille dame s'exprimant dans un Français parfait nous prépare les visas pour le Cambodge avant de nous amener à la frontière. Dernier coup de tampon sur le passeport et nous quittons le Vietnam.

 

Ce fut vraiment un super pays dont nous ne garderons que d'excellent souvenirs!!!!

 

Sylvain


02/12/2015
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DELTA DU MEKONG

Delta du Mekong

 

23 novembre 2015

 

En attendant le bus pour partir vers le delta, nous faisons la connaissance de Robert, canadien de 65 ans, qui finit son séjour au Vietnam dans quelques jours. Il fait lui aussi parti de l'excursion. Comme d'hab, le groupe sera composé d'une multitude de nationalité parlant parfaitement anglais. Et moi comme d'hab, je vais être à la ramasse pour communiquer. Le cancre du groupe en quelque sorte...

Après deux heures de route, nous arrivons à My Tho, première grande ville du delta en venant de Saigon. Nous embarquons pour l'île de la licorne située non loin de là. Après une dégustation de gelée royale et de thé au miel produits localement, nous effectuons une petite balade dans les canaux de l'île. Bien que brève et surtout ultra touristique, cette dernière est tout de même agréable. Les canaux sont étroits (environ 2 à 3m) et bordés de part et d'autre de palmiers.

Direction ensuite, Coconuts island. Avant de manger et pour nous mettre en appétit, nous visitons une fabrique de bonbon de noix de coco, tout est fait main de A à Z. Et en plus c'est très bon! Nous mangerons sur une autre île, un repas vietnamien classique durant lequel nous faisons la connaissance d'un couple d'israélien. Pour la digestion nous avons le plaisir d'écouter quelques chants traditionnels du Mékong accompagnés de fruits locaux.

Rien de vraiment exceptionnel dans cette première journée, mais vu du prix que l'on a payé, on ne va pas s'en plaindre. D'autant plus que le coût de la nuit d'hôtel compris dans l'excursion (d'ailleurs assez luxueux quand on compare avec les guesthouses que nous avons l'habitude de prendre) couvre pratiquement le prix payé pour l'excursion dans son intégralité. C'est à se demander comment ils se rémunèrent... Le soir nous dormons à Can Tho, plus grande ville du delta, avec plus d'1,3 millions d'habitants.

Attablés à la terrasse d'un café, nous faisons signe à Robert de nous rejoindre suivi quelques minutes après par Idan et sa femme (le couple d'Israélien). Tout comme nous, ils se sont mariés cette année et effectuent leur lune de miel. Robert décide que ça se fête avec de nouvelles bières. Nous trinquons tous ensemble et décidons de prolonger la soirée en allant manger dans un boui-boui devant l'hôtel. Avant de retourner à notre chambre, nous allons faire un tour au marché nocturne de Can Tho. Vus les prix défiants toutes concurrence des fringues et ma garde robe très limitée, je me laisse tenter par un pantacourt. A 4$, j'espère qu'il tiendra au moins jusqu'à la fin du voyage.

 

Sylvain

 

24 novembre 2015

 

Réveil, petit déjeuner continental et départ direction le marché flottant. La petite péniche nous récupère à 5 min de marche de l'hôtel et nous y amène. Surprise! Nous qui nous attendions à ces petits  canaux remplis de barque comme en Thaïlande, la réalité est bien différente. Des petits bateaux sont ancrés en plein milieu du Mékong sur des centaines de mètre. C'est très grand. Il est difficile de comprendre quel type de produit ils proposent. Le guide nous indique sur chaque embarcation, leur spécialité et leur origine en fonction d'un numéro d'immatriculation accroché à la coque. Nous restons une petite heure. Certains achètent des fruits pendant que je fais la sieste sur les genoux de Sylvain qui lit. C'est paisible, très loin de l'effervescence du marché de Bangkok. Mais c'est horriblement sale. Des détritus flottent et viennent s'entasser sur les rives du fleuve. Quelle tristesse. Pour autant, nous observons un habitant se laver dans l'eau. J'interroge le guide qui m'assure que l'eau n'est pas polluée et qu'aucun ne souffre de problème de peau. L'écologie n'est clairement pas un sujet d'actualité ici au Vietnam. Ca en est regrettable. Tous les sites que nous avons pu visiter, autant paradisiaques qu'ils soient, sont en partie gâchés par le "jemenfoutisme" des habitants, du gouvernement et pire que tout par les touristes eux mêmes qui se plaisent à venir visiter un endroit mais ne s'intéressent pas à ce qu'ils laissent derrière eux.

Retour à nos aventures avant que je finisse par militer seule derrière mon ordi!

Nous nous dirigeons ensuite dans un petit village pour admirer la préparation des noddles "nouilles". Incroyable, quel travail! Là encore tout est fait sur place par une famille, du grand père à la petite fille. Ils ont conservé la même préparation depuis toujours, la nouveauté, c'est une machine achetée il y a quelques années pour couper les énormes galettes de riz en fine lamelle. Nous repartons pour une autre île. Ceux qui sont intéressés peuvent louer un vélo et en faire le tour. Nous restons tranquilles dans les jardins avec Robert et deux françaises. Nous faisons la connaissance d'un vieil homme trilingue. Il est tellement content de nous parler. L'excitation se lit sur son visage, il est rayonnant. Il nous parle de sa vie, de la guerre en tant que médecin dans les montagnes puis dans les hôpitaux militaires américains et de sa condamnation en camp de concentration à la fin de la guerre pour trahison. Il nous raconte comment, pour garder l'esprit, il essayait par tous les moyens de lire,. Des morceaux de papiers trainant au sol, des bouts d'horoscope... Il nous dit que la religion l'a sauvé. Il croit au Karma. Mais il n'a plus jamais été capable d'exercer la médecine une fois libéré. Trop dur. Alors il a voulu raconter son histoire en devenant guide. A 78ans il exerce encore. Quelle force, Quelle bonté d'âme!!! Nous l'écoutons transportés par ses récits.

Lorsque nous rentrons à l'hôtel, le bus pour Rach Gia, négocié avec le guide, nous attend. Pas le temps de dire au revoir comme il se doit. Robert nous prend dans ses bras en nous souhaitant tout le bonheur du monde et je griffonne en deux deux nos coordonnées. Quel bonhomme celui là aussi! Drôle, généreux et exubérant, un personnage à part entière que la vie n'a pas non plus épargné.

Nous prenons d'abord une navette pour la gare routière. Sylvain achète trois Banh Bao dont la viande malheureusement n'est pas assez cuite pour nous. De peur de tomber malade, nous offrons le troisième à un policier fort content. Nous faisons la route avec trois autres personnes de notre groupe. Nadia et Sep, belges, qui parlent un peu français et André un allemand parfaitement anglophone. Nous passerons la soirée avec eux car par coïncidence nous avions tous les 5 réservé au même hôtel. La conversation en anglais pèse à Sylvain, qui fatigué n'arrive plus à suivre. J'essaye tant bien que mal de lui traduire. Pas facile. Bien que notre niveau se soit bien amélioré, je languis de prendre des cours. Sylvain me promet d'en télécharger dès que possible sur ma tablette. Nous rentrons dans notre super chambre d'hôtel. Nous dormirons comme des bébés cette nuit là.

 

Célia


28/11/2015
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HO CHI MINH (SAIGON)

HO CHI MINH (SAIGON)

 

21 Novembre 2015

 

19H nous arrivons à Saigon. Par chance le bus nous dépose involontairement devant notre hôtel. La chambre est petite, donne sur la rue et la clim fait un bouquant de tout les dieux. Nous recevons un message de Nick et Erika qui nous invitent au resto ce soir. Nous nous renseignons sur les tours pour Cu Chi et buvons une bière cinq fois plus cher qu'à Mui Né. Le resto est paumé dans une petite ruelle au troisième et dernier étage d'un vieil immeuble. Nick nous attend en bas pour nous indiquer le chemin. L'entrée ne paye pas de mine, mais la terrasse, whoua!!! j'en perds mes mots. Des lanternes suspendues donnent au toit terrasse une ambiance bohème. C'est tellement beau! A la mode vietnamienne nous commandons tous un plat que nous mettons en commun. Une tablée parfaite ! Nick nous présente un couple d'ami et la conversation prend très facilement. A presque minuit, nous nous sentons obligés de quitter les lieux. Jamais je n'aurais pensé aller dans un tel endroit. Nous disons au revoir à Nick et ses amis, alors qu'Erika fait un bout de chemin avec nous. Les parents de Nick ont une maison de vacance près de Poulx, nous le reverrons sûrement. Le monde est petit !

En rentrant nous traversons un parc où des jeunes jouent au DACAU. C'est un sport ici, un mélange de tennis sans raquette avec un volant ressemblant à celui du badminton avec une espèce de ressort en plus. Pas sûr que mes explications soient très claires. Je discute avec un homme qui vend des volants. Après en avoir acheté , il nous explique toutes les règles et initie gentiment Sylvain. Il est visiblement passionné et se régale à nous faire tout comprendre de la partie qui se déroule sous nos yeux. Après une bonne demi heure, nous rentrons nous coucher à l'hôtel. La clim est toujours aussi insupportable et de mauvaises odeurs remontent du lavabo. Bref ça va être dur de trouver le sommeil.

 

Célia

 

22 novembre 2015

 

La nuit a été suffocante et bruyante à cause de la circulation incessante (pire qu'à Hanoi) et de la climatisation HS. RDV à 8H15 devant l'agence où nous avions réservé l'excursion pour Cu Chi. Là-bas une multitude de galerie souterraine permettant seulement le passage d'un homme en rampant pour pouvoir accéder à différentes salles et cavités, a été creusée sous la terre. Le réseau s'étend sur environ 250 Km. 

Ces tunnels ont été utilisé par les combattants Viet Cong en tant que caches durant les combats, voies de communication et d'approvisionnement, hôpitaux, réserves de nourriture, armurerie, et véritables quartiers où ils vivaient dans des conditions effroyables. Au plus fort de la guerre ils abritaient 16000 personnes. Une partie de ces tunnels a été élargi afin que le public puisse en faire l'expérience. Même sur quelques dizaines de mètres, on devient rapidement claustrophobe. Il suffit seulement de peu de minute passés à l'intérieur pour s'imaginer l'épreuve qu'on subit ces incroyables combattants (hommes et femmes mélangés) pour se déplacer et vivre dans ces galeries. Notre guide sait de quoi il parle, il a connu les horreurs de la guerre dans ces tunnels. Il en a la chair de poule lorsqu'il nous raconte ce qu'il a vécu ici. Malgré tout ce qu'il a subit, il ne parle avec aucune rancœur envers qui que ce soit. A la fin de la visite, un stand de tir est accessible aux visiteurs. C'est la partie de la visite qu'il ne peut pas assumer. Le bruit incessant des fusils en toile de fond lui rappelle beaucoup trop de mauvais souvenirs. Il nous abandonne 10 min le temps pour ceux qui veulent éventuellement s'essayer au tir (AK 47, KALASH, etc). Après un rapide coup d'œil nous rejoignons le guide. Ce n'est vraiment pas de bon goût et on se refuse de cautionner ce genre d'attraction touristique... Trop sinistre ,surtout avec les évènements récents et dans ces lieux chargés d'horreur. Nous découvrons aussi la vie des soldats, leur nourriture, la confection des vêtements... A la fin de la visite, un film nous est projeté. Le guide nous explique qu'il refuse de visionner ce type de propagande car il sait que la vérité n'est jamais simple et qu'aucun gouvernement ne pourra modifier ce qu'il pense, son histoire. Il n'a aucune rancune car il sait que les soldats ennemis défendaient l'intérêt de leur pays, tout comme lui. Et qu'on ne peut pas simplifier les choses comme cela. Il veut vivre en homme libre de penser, sans amertume, en honorant la mémoire de ces amis morts ici. Nous le remercions chaleureusement après la visite pour toute cette émotion qu'il nous a transmise.

De retour à l'hôtel en début d'après midi, on apprend que l'on doit changer de chambre. On aurait apparemment été surclassé hier soir. Ca tombe bien! Notre nouvelle chambre est certes plus petite mais elle n'est pas exposée côté rue et la clim et la wifi fonctionne à merveille. Des déclassements comme ça, j'en veux bien à chaque hôtel...

L'après midi, nous en profitons pour nous balader dans le vieux Saigon sous une fine pluie. Le musée du souvenir de la guerre retrace sous la forme d'une expo photo agrémentée de quelques commentaires toute l'histoire de la guerre du Vietnam pendant une trentaine d'année. Vraiment très intéressant. Certaines parties de l'exposition sont difficile à regarder notamment celle consacrée à l'agent orange, produit hautement chimique et toxique répandu sur une bonne partie du Vietnam. Plusieurs générations ont été impacté par ce produit. Encore actuellement des nouveaux nés viennent au monde avec d'innombrables malformations. Absence de bras ou jambe, atrophie des membres, déformation du visage... Horrible!!!! Toute la visite se déroule en silence, gêné et pesant. Nous voyons certaines personnes pleurer. Il faut continuer et aller jusqu'au bout, pour ne jamais oublier, ne jamais reproduire... Le musée a été cré en partenariat avec les Etats Unis, loin de la propagande malsaine, elle vise à montrer les monstruosités des guerres.

Il est presque 20H et nous n'avons toujours pas trouvé l'excursion dans le delta du Mékong de demain matin. Après réflexion et le tour d'une paire d'agence, nous nous rabattons sur celle proposée par l'hôtel. La plus économique par rapport à celles que l'on a vu alors qu'elles proposent toutes le même circuit. Départ prévu demain à 8H.

 

Sylvain

 


26/11/2015
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MUI NE

MUI NE

 

19 Novembre 2015

 

5H30 du matin, le chauffeur nous réveille, nous sommes à Nha Trang, à environ 5H de route de Mui Ne. Finalement, nous devons sortir du bus et attendre jusqu'à 7H pour prendre celui pour Mui Né. N'étant pas au courant de ce changement de bus, nous prendrons notre mal en patience en sirotant un café dans une ruelle à côté. Plusieurs gros rats sortent par ci par là essayant de fuir l'agitation qui s'installe. Durant le trajet jusqu'à Mui Né, grâce à la connexion internet présente dans le bus (décidemment elle est partout!) je compare les différents hébergements proposés sur notre prochaine étape pendant que Célia finit sa nuit confortablement installée à côté de moi. Mon choix se porte sur Nhat Quang guesthouse. Un bungalow avec piscine en bordure de plage pour 20 $ la nuit, un peu plus cher que tout ce que nous prenons d'habitude, mais cela s'avèrera être un excellent choix. Grâce à la wifi et Google maps, nous voyons quel le bus va passer juste devant notre hôtel. Ni une ni deux, Célia s'empresse d'aller demander s'il peut nous déposer devant. Le chauffeur accepte. Impeccable!!!! Le bus devant s'arrêter une dizaine de kilomètres plus loin, cela nous fera économiser un trajet en taxi et donc une centaine de milliers de dongs. L'hôtel est encore mieux que ce que nous avions envisagé. Notre bungalow avec terrasse donne directement sur la piscine et la plage à 20m à peine. Seul bémol, la chambre est infestée de moustiques, mais heureusement une moustiquaire est présente au dessus du lit. Nous nous empressons de mettre nos maillots et filons à la plage. La température de l'eau dépasse facilement les 30°c. Après 17H de bus, ça fait quand même un bien fou. Dans l'hôtel et à Mui Né en général, 90% de la clientèle est russe. Même les menus des restaurants sont écrits en alphabet cyrillique. Après un bref plongeon dans la piscine, on ne peut pas passer à côté d'un petit apéro sur la terrasse. Quelques bières et chips feront l'affaire. On ne va quand même pas perdre nos bonnes habitudes de France. Pour 3 francs 6 sous (tout est bon marché ici) on se fait un bon cheeseburger en languissant la journée farniente qui nous attend le lendemain.

 

Sylvain

 

20 novembre 2015

 

La nuit fût PARFAITE!!!! Ca nous avait manqué... Aujourd'hui on se la coule douce. Lever un peu tardif, Sylvain part seul prendre le petit déjeuner pendant que je somnole un peu plus longtemps. Toute la journée fût consacrée à la farniente. Ca c'est des vacances!!! La plage est superbe, à part deux autres couples (russes!) nous sommes seuls. Après 20 jours de course c'est un régal!. A midi, nous mangeons dans un petit hôtel-resto proche du notre. Nous en ferons notre fief. Nous mangeons bien pour 5 € à deux. La bière ici est à 40 centimes. Je comprends pourquoi les russes affectionnent autant cet endroit.

Durant l'après midi, nous alternons entre la plage et la piscine, séparées de seulement 20m si ce n'est moins. Les cocotiers rajoutent encore plus de charme. Nous envisageons de rester un peu plus longtemps, mais il y a tellement de choses à voir que ça ne serait pas raisonnable. Nouvel apéro, petit resto et dodo tôt car le réveil sonnera tôt demain.

 

Célia

 

21 novembre 2015

 

4H00 . Nous sommes tellement reposés de la veille que le réveil n'est pas aussi difficile que ce que nous craignons. Nous avions réservé un tour dans les dunes de Mui Né, principales attractions ici. Lorsque le Jeep vient nous récupérer, nous avons la surprise de retrouver deux français rencontrés dans le bus à Cat Ba. Nous plaisantons de cette coïncidence.

Nous arrivons pour le lever de soleil sur les dunes blanches, les plus éloignées de Mui Né. Le chauffeur prend son temps et lorsque nous arrivons le soleil commence déjà à pointer son nez. En discutant avec les français nous apprenons que c'est une technique pour pousser les touristes impatients à louer un quad pour arriver au plus vite au sommet des dunes. Ca ne loupe pas, le chauffeur nous propose un quad avec pour argument de ne rien louper du lever du soleil. Très peu pour nous. Nous partons rapidement vers le sommet. La marche est difficile mais c'est magnifique. Nous pouvons observer diverses traces d'animaux dans le sable. Les dunes sont petites mais très belles. Il fait vite très chaud, nous faisant oublier complètement l'heure qu'il est. De retour à la Jeep, nous attendons un dernier couple visiblement perdu avant de repartir vers les dunes rouges. Le bruit des quads passant continuellement autour de nous, rend l'attente difficile. D'ailleurs les dunes en perde un peu de leur charme, c'est dommage.

Les dunes rouges, enfin plus oranges que rouges sont très petites et très sales. C'est tellement triste. Cela gâche complètement le paysage. Nous restons 20 petites minutes avant de continuer vers un "soit disant" village de pécheur. Cela aurait pu être poétique si nous n'étions pas si nombreux agglutinés sur un trottoir sur une voie passante. Nous ne pouvons même pas nous approcher. Nous ne sommes pas si surpris car nous nous étions bien informés. Nous étions, au vu de notre budget, obligés de prendre un tour organisé. En effet nous risquions une amende d'1 600 000 dongs si nous nous faisions arrêter en scooter sans permis international. Les policiers très gourmands arrêtent tout les touristes dans cette ville.

Pour finir le circuit, nous faisons une ballade le long d'un cours d'eau dans le canyon de Mui Né. Une falaise de sable rouge et blanc, façonnée par le vent se révèle après 5 petites minutes de marche. Pieds nus dans l'eau (du ruisseau des fées comme il l'appelle ici)  nous avançons tranquillement. C'est sûrement ce que j'ai préféré ici. Les photos, avec toutes ces couleurs, sont magnifiques.

Une heure après, nous rentrons tranquillement à notre hôtel qui se trouve juste en face du canyon. Il est l'heure du petit déjeuner à notre resto habituel. Sylvain fonce ensuite profiter une dernière fois de la plage pendant que je bouquine sur les transats de la piscine. Dernière douche, dernier repas et le bus pour Ho Chi Minh nous attend déjà en face de l'hôtel. On  nous impose des places en hauteur ce qui déplait à Sylvain. Allez savoir pourquoi, je les trouve toutes identiques. 15 min après notre départ, je sombre dans un sommeil très inconfortable et me réveille 4H après à l'arrêt repas avec des douleurs sévères à la nuque. Nous grignotons un bout avant que le bus reparte vers Ho Chi Minh.

 

Célia

 


25/11/2015
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HOI AN

HOI AN

 

17 novembre 2015

 

Après le succulent petit déjeuner de notre hôte (pancake à la banane, le même que la veille), nous embarquons avec presque une heure de retard dans le bus pour Hoi An. Hué fût une très bonne étape. Tout d'abord parce que nous avons pu trouver et racheter une protection pour l'objectif de l'appareil photo que j'avais perdu sur les hauteurs de Ninh Binh. Ensuite parce que la ville était magnifique mais aussi grâce aux deux supers soirées passées en compagnie du couple de hollandais.

A peine arrivés à Hoi An, on nous propose déjà un hébergement à la sortie du bus. Ca tombe bien c'est exactement cette guesthouse que nous avions repéré sur booking. Economique et bien située, c'est parfait. Une fois installés, nous partons goûter les spécialités de Hoi An. Ce sera un CAO LAU (salade épicée avec vermicelles, porcs et herbes aromatiques) pour moi et des galettes de riz fournées au porc, à la crevette et à la salade pour Célia. Vraiment un régal. Entendant l'appel de la plage située non loin de là, nous enfilons nos maillots et chopons la première moto-taxi afin qu'elle nous y dépose. Il est déjà 15H quand nous y arrivons. Dans 2H le soleil sera presque couché, nous nous dépêchons d'étaler nos serviettes pour aller profiter d'une eau à 28°c. Le top, et en prime la mer agitée nous offre quelques belles vagues.  Célia avec sa liseuse et moi la musique dans les oreilles, étendus sur le sable, nous sommes plus que bien. Un dernier bain avant que le soleil disparaisse et nous rentrons en taxi à l'hôtel. Initialement nous avions prévu de rentrer à piede mais le trajet étant plus long que prévu, nous n'avons pas eu le courage, d'autant plus qu'il nous reste beaucoup de photos à trier et d'articles à publier...

La ville de HOI AN, tout autour du port, est magnifiquement éclairé le soir avec toutes ses lanternes et lampions de différentes couleurs. On en profite pour faire quelques achats dans différentes échoppes. Célia se fait faire un tatouage à l'henné. Ce sera une tour Eiffel au niveau du tibia en hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 novembre.

 

Sylvain

 

 

18 novembre 2015

 

La nuit a été reposante mais il fait déjà chaud. Nous nous trainons un peu et n'avons pas le temps de prendre un petit déjeuner. Sylvain court en deux deux acheter un paquet d'oréo et une bouteille de jus d'orange. Nous avions réservé la veille un tour pour visiter les ruines de My Son. Cela nous semblait plus simple et le guide était inclus. Mais sitôt montés dans le bus, nous regrettons déjà. Papis et Mamies sont de sortie version américaine, version russe, version indienne... Bref le guide nous fait rire, c'est au moins ça. Son anglais est très compréhensif mais comme n'importe quel vietnamien qui se respect, il ne parle pas il HURLE!!!!!! Nous en apprenons un peu plus sur l'histoire du pays. Il faut reconnaître qu'on s'en prend plein la tête, français et américains, mais à juste titre. Dommage qu'on ne nous apprenne pas plus l'histoire de la France à travers le monde. Cela nous permettrait peut être d'éviter de reproduire les mêmes horreurs.

My Son (= belle montagne) est un ancien lieu de culte des Champas du IVème au XIIIème siècle. Bombardé par les américains, il ne reste que peu de temple. L'architecture est identique à celle des temples d'Angkor. Personne ne sait à ce jour comment ils ont été fait. C'est très beau. Nous avançons vite, 2H seulement sur le site. Nous nous arrêtons dans un restaurant à la sortie. Il pousse à la consommation, non? Nous reprenons le bus puis le bateau en direction d'un village de pêcheur. Même si les explications sur les différents corps de métier sont intéressantes, nous languissons de rentrer. Les différents arrêts obligatoires dans les magasins du village accentuent cette sensation. Nous regrettons d'avoir payé ce matin 70 000 dongs par tête pour cette soit disante croisière. Nous arrivons enfin à la vieille ville. Nous quittons le groupe pour nous balader deux bonnes heures.

Une fois de retour à l'hôtel, nous nous changeons rapidement dans les toilettes infestées de moustiques. Quelques piqures plus tard, nous discutons avec Myriam et Philippe sur Skype. Le bus pour Mui Ne vient nous chercher à l'entrée de l'hôtel. Bus-couchette comme d'habitude, nous décidons de nous installer tout au fond pour être l'un à côté de l'autre. Mais il fait vite très chaud. La clim souffle sur nos visages, m'obligeant à mettre une écharpe. Les 17H de bus vont être longues! Au premier arrêt, nous achetons notre repas du soir : BANH BAO. Pain fourré à la viande et aux légumes cuit à la vapeur. Un délice. Nous achetons aussi une plaque de cacahuète au caramel qui s'avèrera être plus du sucre qu'autre chose. Nous lisons, regardons un film et nous endormons très inconfortablement. A minuit, le bus fait un deuxième arrêt. Cela nous réveille. Comme la clim est arrêtée, nous sortons prendre l'air frais. Pour essayer de nous rafraichir, nous achetons une canette de coca à une vieille dame, mais c'est à peine frais. Le reste du trajet risque d'être très dur.

 

Célia

 


23/11/2015
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HUE

15 novembre 2015

 

HUE

 

Dans le bus pour Hué, le second du chauffeur (on va l'appeler comme ça. Il s'agit de la personne qui charge nos sacs et demande à tous les passagers à quels hôtels ils résident, afin que le bus les laisse devant.), voyant que nous sommes français, vient nous tenir la conversation. Agé d'une soixantaine d'année, il s'exprime très bien dans notre langue. Nous sommes impressionnés, d'autant plus qu'il a appris le français tout seul. Nous ne manquons pas de le féliciter. Il en profite pendant le trajet pour réviser avec ses petites fiches. Nous lui offrons un roman pour qu'il puisse continuer à s'exercer. Très ému, il nous offre en retour un poème qu'il a écrit ainsi qu'un livre de conte d'un auteur français qu'il a rencontré et dont il a fait la traduction en vietnamien. Très touchés, nous le remercions chaleureusement. Ce sera un super cadeau pour nos futurs enfants. Avant de sortir du bus, nous proposons au couple de hollandais assis derrière qui n'a pas d'hôtel, d'en chercher un ensemble afin de pouvoir négocier un bon prix. Ils n'y voient pas d'inconvénient. Après plusieurs recherches infructueuses car trop onéreuses, c'est finalement un mec qui au départ voulait nous vendre de la beuh qui va nous trouver la guesthouse idéale à 5 dollars la nuit. Une fois installés, nous proposons à Hans et Herma d'aller boire un coup et de manger ensemble. Nous passons une bonne soirée, j'en profite pour améliorer mon anglais encore hésitant. Mais je sens que je progresse chaque jour un peu plus. Encore une fois nous leur trouvons pleins de points communs avec nous. Herma est infirmière en réanimation et ils ont également voyager en amérique du sud aux mêmes endroits que nous avons visité. La ville de Hué est assez couche tôt, il est à peine 22H que de nombreux bars et restos baissent leurs rideaux. Avant d'aller nous coucher, nous leur donnons rdv demain matin pour aller visiter la citadelle de Hué.

 

Sylvain

 

16 novembre 2015

Après une bonne nuit, nous descendons prendre un excellent petit déjeuner à notre hôtel Hoang Huong. Pancake à la banane! Et oui qui l'eu cru, je me régale... Les gérantes de l'hôtel sont d'une extrème gentillesse, nous conseillent, nous louent le scooter pour 4 dollars et nous prettent  une carte de la ville. Il fait très beau. Hans et Herma n'étant pas prêts, nous partons sans eux explorer la citadelle. En amont, nous nous perdons dans les dédales des rues à la recherche d'une station essence. Un homme s'arrête spontanément pour nous aider. Lorsqu'il comprend que nous sommes français, il nous exprime sa tristesse face aux derniers évènements. Ca réchauffe le coeur. Tout comme le monsieur rencontré la veille, dans un français parfait, nous dit : "Nous sommes tous très touchés par ce qu'il s'est passé. C'est horrible et triste" ce qui me met aussitôt les larmes aux yeux. Depuis deux jours, nous ne pensons qu'à cela et je regrette de ne pas être avec les miens. Il ne nous reste plus qu'à nous focaliser sur notre voyage et vivre chaque instant car personne ne sait de quoi demain sera fait. Nous repartons après cet émouvant échange vers la station service puis vers la citadelle. Abritant la résidence des empereurs durant toute la dynastie NGUYEN entre 1802 et 1945, des temples, des palais et plusieurs habitations de hauts dirigeants, c'est un bijou historique qui malheureusement a subi la colère des colons français. Quelle tristesse!! Le gouvernement met beaucoup de moyen pour reconstruire. A ce jour, seulement 20 des 148 bâtiments sont encore debouts après la restauration des parties endommagées. Et même si le site est en chantier, il faut absolument le découvrir. C'est splendide et nous regrettons de ne pas avoir pris de guide. Il nous faut plus de 3h de marche sous un soleil de plomb, pour avoir un bon aperçu du site. Impossible d'en faire tout le tour. Nous croiserons les hollandais, mais ayant débuté la visite d'en l'autre sens, nous repartons chacun de notre côté en prévoyant de manger ensemble ce soir.

Nous prenons ensuite la direction de la pagode THIEN MU et le temple de la contestation. Magnifique, en fait je n'aurai que ce mot là à la bouche tout au long de la journée. Un édifice rend hommage au bonze THICH QUANG DUC qui s'immola en 1963 à Saigon pour protester contre la politique du président, et qui fut ainsi l'instigateur d'un soulèvement populaire. Juste avant la visite, nous nous sommes arrêtés dans un petit resto type cantine que des jeunes sur la route nous avaient indiqué au fond d'une ruelle. Très bon, copieux et épicé comme toujours pour 3 euro à deux ,boissons incluses. Nous partons ensuite au tombeau de MINH MANG (empereur NGUYEN) à 12 km de Hué. Nous laissons notre scooter auprès d'un restaurateur qui nous le surveille en échange de boissons fraiches prises chez lui à notre retour. Magnifique, dans un immense parc, une architecture splendide...

Après la visite nous filons vite vers le tombeau de KHAI DINH (autre empereur NGUYEN) avant la fermeture de 17h. Monument à flan de colline recouvert de ciment noirci. Des mandarins sculptés montent la garde. A l'intérieur, nous en prenons plein les yeux tant le travail de mosaïque est exceptionnel. Nous prenons nos dernières photos devant un coucher de soleil grandiose.

Nous reprenons ensuite la route pour trouver une autre pagode isolée mais  nous nous perdons dans les hauteurs de Hué. Nous faisons ce qu'il semble être un demi tour et nous tombons sur un petit temple. Nous hésitons à nous avancer, mais des passants nous invitent à rentrer. Nous croisons des moines dont certains sont en prière. Cela semble être leur lieu de vie. Ne voulant pas déranger, nous n'explorons pas plus et les laissons à leur méditation.

Se retrouver dans Hué n'est pas une mince affaire mais le sens d'orientation de Sylvain m'étonnera toujours. Une fois à l'hôtel nous trions les photos en attendant Herma et Hans. Nous partons ensuite en ville manger et passer une excellente soirée. Petit pincement au coeur au moment de dire au revoir, il faut vraiment que je m'endurcisse :-) Nous espérons avoir le plaisir de les revoir prochainement.

 

Célia


20/11/2015
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PHONG NA KE BANG

14 novembre 2015

 

PHONG NA KE BANG

 

5H du matin, nous arrivons à Phong Na. Nous avons discuté une bonne partie du trajet avec Jacques et Floriane. Nous apprenons en arrivant à l'hôtel les dramatiques évènements qui sont en cours sur Paris. Une prise d'otage au Bataclan, plusieurs fusillades dans le centre de Paris, et plusieurs bombes qui auraient explosé au stade de France pendant le match France-Allemagne. On prend un sacré coup derrière la tête pour commencer la journée. C'est triste... Célia se précipite pour informer Floriane et Jacques qui doivent continuer leur route sur Hué. Le propriétaire de l'hôtel cherche à nous proposer diverses excursions mais se ravise en voyant Célia pleurer. Elle tente de lui expliquer la situation. Il ne dit rien et nous laisse tranquille. 1h30 après, nous n'avions pas bougé de nos téléphones à la recherche de la moindre information. Plus le bilan s'aggravait, plus nous étions effondrés. Nous montons ensuite dans notre chambre prendre une douche pour tenter de nous laver des horreurs de ce monde. Sans l'effet escompté, nous décidons de continuer la journée comme nous l'avions envisagé. Nous décidons de partir en ballade autour de Phong Na dans la réserve naturelle. Toujours en scooter (quelle sensation de liberté!!!) nous partons en direction de la grotte du Paradis située à une trentaine de bornes d'ici. La grotte est immense, en regardant le plafond on ressent même une sensation de vertige. Des stalactites et stalagmites sont énormes et très bien mises en valeur par les différents jeux de lumière. Cette grotte, découverte en 2005, a été ouverte au plublic, il y a seulement 4 ans. Longue de 31km, nous n'en explorerons que le premier kilomètre. L'après midi, avec le trajet en bus effectué dans la nuit et le drame de ce matin, nous préférons nous la couler douce en nous posant en bordure de rivière, un peu plus loin à quelques kilomètres de la grotte. Même si les prix sont dérisoires quand on fait la conversion en euro, ici on paye tout. Du parking pour le scooter, au droit d'entrée pour aller à la rivière et surtout la location du gilet de sauvetage. En effet pour pouvoir se baigner, il faut obligatoirement mettre le gilet. Peu de personne savent nager au Vietnam. J'ai bien l'air d'un con dans l'eau à nager avec mon gilet orange... Enfin bon c'est comme ça il faut s'y plier. Tant bien que mal, nous essayons de nous tenir au courant des évènements sur Paris tout au long de la journée. Célia n'est pas d'humeur et reste tranquillement sur la terrasse. Après une bonne sieste au bord de l'eau, nous rentrons sur Phong Na car le temps se mascare à vitesse grand V. Pendant quinze minutes nous roulerons sous un déluge, trempés de la tête aux pieds. Arrivés à l'hôtel nous apprenons le triste bilan des attentats terroristes de cette soirée du 13 novembre. Pratiquement 130 morts et plus de 300 bléssés. C'est horrible. Fatigués et tristes nous dinons tôt et rentrons à l'hôtel nous mater le premier film depuis le début du voyage.

 

15 novembre 2015

 

Rien de prévu au programme aujourd'hui mis à part de rentrer sur Hué fin d'après midi. Célia en profite pour faire la grasse mat pendant que moi comme d'hab, jai les yeux grands ouverts dès 7H du matin. Je tire parti de ce temps pour planifier grosso modo les prochains jours en fonction de la météo. 4H à tuer avant de prendre le bus, nous laissons nos sacs à l'hôtel et nous nous pausons dans le café à côté pour trier les photos, avancer le blog et écrire des cartes postales...

 

Sylvain


20/11/2015
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NINH BINH

13 novembre 2015

 

NINH BINH

 

7H : Réveil difficile voir impossible pour moi.

7H30 : tirée du lit par Sylvain je me traine jusqu'à la douche... Froide!!!! Pour le coup, ça y est je suis réveillée. Nous faisons nos sacs en deux deux et descendons demander à la réceptionniste si elle peut les garder pour la journée. Débarrassés de nos sacs énormes, nous partons louer un scooter auprès d'un hôtel, une rue après le notre. 8 dollars, nettement plus cher qu'à Cat ba ( tout comme notre hôtel qui est pourtant moins bien!). Plus expérimentée, je conduis le scooter. La circulation est assez impressionnante dans un premier temps, ça arrive de partout et les usagers ne respectent aucune loi. Si l'on ne veut pas être à l'origine d'un accident, il nous faut faire de même et oublier tout les principes appris en France (STOP, Priorité à droite, même les feux rouges...) Nous suivons (et subissons) le flux des usagers. Après avoir fait le plein, je gagne en assurance et nous fonçons vers Tam Coc, la baie d'halong terrestre.

Et c'est parti pour deux heures de ballade en barque sur le fleuve. C'est vrai qu'il y a des similitudes avec la baie d'halong, les nénuphars en plus. Ce qui est drôle c'est de les voir ramer avec leurs pieds. Quelle dextérité!!!! A la fin du parcours, notre "pilote" nous réclame un pourboire. Je n'aime pas ça. Nous avions prévu de lui en donner un mais du coup nous le faisons de moins bon cœur. Nous mangeons ensuite sur l'allée principale, pas cher, très bon, parfait équilibre. Nous reprenons notre scooter pour parcourir plusieurs kilomètres, direction la pagode Bich Dong.

Les paysages sont exceptionnels et le soleil montre enfin son nez. La pagode est accessible après une petite rando comprenant une centaine de marches. Splendide ! Nous poussons un peu plus haut pour admirer le paysage. Pour atteindre le sommet du pic karstique, Sylvain escalade en me laissant les sacs. Même si l'ascension est dangereuse, la vue est à couper le souffle. En redescendant, le couvercle de l'objectif de l'appareil photo tombe. Perdu! Nous passerons un temps fou à notre retour sur Ninh Binh à trouver un magasin pour en racheter un, sans succès. Dans la descente, nous sommes interpellés par un homme qui nous invite à déposer un encens au niveau de la pagode et nous montre comment prier. Comble de l'escroquerie, il nous réclame ensuite de l'argent. Nous refusons puis devant son insistance nous lui donnons quelques billets. Il a même le culot de choisir son billet dans le portefeuille. Non mais sérieux!!!! Y'en a marre de cette mentalité, on n'est pas des pigeons... Bref, un peu irrités, nous prenons la direction de Mua. Le chemin est assez impraticable, nous mettons du temps à y accéder. Le scooter tient le coup.

Grotte quelconque, mais un escalier d'environ 500 marches mène à un exceptionnel point de vue. La montée est moins difficile que ce que je pensais. C'est tellement beau et calme. Peu de touriste. Il faut le voir de ses propres yeux pour pouvoir réaliser la beauté des lieux. Sylvain se sent de plus en plus mal. Il redevient fiévreux : angine blanche carabinée.

Après un conseil des ministres sur Facebook, il est décrété 5 jours d'amoxicilline, 3g par jour.

Nous mangeons dans un petit hôtel-resto et récupérons nos sacs. Pour patienter, nous nous arrêtons dans un, "le seul", café de cette ville. Départ pour Dong Hoi prévu dans un bus-couchette à 21h arrivée pour  8H. La gare routière est déserte. Nous nous installons sur un muret, un peu inquiets de l'absence de signalisation. Un homme débarque en 4x4, visiblement pressé. Il nous demande si c'est bien nous qui partons sur Dong Hoi en bus, puis charge nos sacs dans sa voiture. Un peu décontenancés nous essayons de comprendre ce qu'il se passe. Il nous conduit à son office de tourisme et nous propose de changer de direction et de prendre un bus directement pour Phong Na en rajoutant 50 000 dongs par tête. Un peu d'hésitation mais cela semble plus simple au vu de notre objectif d'atteindre la réserve nationale de Phong Na Ke Bang. Lorsque nous montons dans le bus, nous avons le plaisir de retrouver Floriane et Jacques. Le monde est petit. Ils ne sont pas si étonnés et nous assurent que ce ne sera pas la seule fois. Fatigués comme nous sommes, nous nous endormirons sûrement très vite.

 

Célia

 


19/11/2015
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CAT BA

CAT BA

 

La nuit à Halong nous a fait du bien. Après une bonne douche nous sommes partis direction la gare routière de Bay Chay. Impossible de se faire comprendre par le taxi. Il me passe sa radio pour que je puisse donner notre itinéraire à la centrale. Mais là encore la personne ne me comprend pas. Cela n'empêche pas le conducteur de nous faire monter dans le taxi en s'arrêtant dès qu'il croise quelqu'un susceptible de nous comprendre. : Bus station, Bay Chay, Bus station... même en mimant ils n'arrivent pas à nous comprendre jusqu'à ce qu'un autre taximan finisse par lui indiquer notre destination. 10 min plus tard il nous dépose à la gare. Là bas aussi personne ne parle anglais. Nous arrivons quand même à acheter un billet de bus pour Hai phong. On nous dit d'attendre une petite heure mais 5 min après on nous charge dans un mini bus blindé. Impossible de surveiller nos sacs, nous devons nous installer sur des sièges pliants au milieu de l'allée. Le trajet dure 1H30. L'embarcadère pour Cat ba n'est qu'à 300m de la gare. Nous refusons donc les taxis et y allons à pieds. C'est un vieux port, avec peu de bateau. Un homme nous accoste pour nous vendre un billet. 150 000 dongs pour 3h de bateau. Ce dernier est très vieux, rouillé, rongé par le eaux salées. Nous en profitons pour lire, trier les photos. Nous découvrons la baie et ses énormes blocs de roche. C'est magnifique.

 

Une fois à Cat ba, nous trouvons un hôtel grâce au lonely planet à 8 dollars la nuit.  "Le Pont", sensé être un point relai francophone. Pas vraiment francophone ni anglophone d'ailleurs. Ce n'est pas grave nous n'étions pas venu pour ce critère mais cela nous fait sourire. Propre, salle de bain privative, grand lit, climatisation... 1h30 de lessive est nécessaire pour enlever toute la boue de nos habits. Nous étendons notre linge dans la chambre sur un fil tendu de part et d'autre. Nous partons ensuite en ville boire une bière et manger un bout. Nous faisons le tour des agences pour choisir un tour de deux jours une nuit à travers la baie. Il est très difficile de choisir. Ils proposent tous le même tour et les prix passent du simple au double sans justification particulière. Nous finissons par le prendre auprès d'un hôtel, plus par dépit que par vrai choix. 75 dollars par personne, croisière prévu pour le surlendemain. Nous achetons deux bières et des sucettes pour pouvoir nous installer plus tard sur le toit terrasse de notre hôtel. Nous rigolons de notre hygiène alimentaire ces derniers jours basée principalement sur des oréo et des bières. Nous qui n'en buvons jamais en France... Enfin moins souvent... Nous avons un rendez vous Skype avec mes parents et mon frère. Malheureusement la connexion est mauvaise et nous ne profitons pas autant que nous l'aurions aimé. Nous montons ensuite sur le toit de l'hôtel avec notre ordi et le cahier. Attablés, 3 gars discutent et nous invitent à les rejoindre. Nous rigolons bien malgré notre mauvais niveau d'anglais. John, le pilote anglais qui faisait le treck du Fansipan avec nous arrive ensuite. c'était celui avec qui nous avions le plus accroché. Nous rigolons ensemble de nous retrouver sur cette île. Nous partageons avec lui nos photos de mariage et parlons voyage. Nous nous coucherons encore tard ce soir.

Célia

 

9 novembre, 8h30, l'alarme de notre réveil prévue à 7H30 est visiblement passée inaperçue. Non pas que ça fait du mal de dormir un peu plus... Nous partons en ville pour louer un scooter pour la journée et faire le tour de l'île. La première agence trouvée nous demande 18 dollars. Nous continuons notre route et trouvons notre bonheur pour 3 dollars un peu plus loin. Et c'est parti! Peu de monde sur la route une fois sorti de la ville. C'est top! Le plein nous coûte 40 000 dongs (soit 1€80). Quel sentiment de liberté !!! Nous nous arrêtons d'abord aux grottes de l'hôpital. Il s'agit d'une grotte aménagée comme son nom l'indique en un hôpital de guerre pendant les bombardements de l'île par l'armée française durant 18 ans. Nous prenons le guide à l'entrée pour avoir quelques explications. Enormément de pièces ont été aménagé pour accueillir les blessés. Du poste de garde à chaque entrée, au réfectoire en passant par le bloc opératoire et les chambres, tout a été super bien pensé. Il y a même un cinéma, la plus grande pièce pouvant accueillir une centaine de personne et où ils avaient l'habitude de projeter des films sur la paroi de la roche. Nous continuons, après avoir bu un excellent café vraiment goûteux (ça change de la senséo) vers une autre grotte. Malheureusement cette dernière est fermée. Tant pis, nous sautons la grille et partons l'explorer. Muni de notre frontale nous avançons dans le noir complet. Au bout d'une centaine de mètres nous rebroussons chemin ; Célia ne supportant pas les chauves souris qui se font de plus en plus nombreuses et moi qui appréhende plutôt de nous faire attraper ici. Tant pis nous n'irons pas plus loin. Entre deux courtes averses nous atteignons l'extrême nord de l'île. Cette dernière est petite, il faut en tout environ 40 min pour la traverser du nord au sud. Nous prenons quelques photos des pics karstiques se dressant devant nous et d'un petit temple où nous y accédons par un pont en bambou rudimentaire. C'est juste grandiose. Et à part deux ou trois scooters croisés sur la route, il n'y a personne. Après un repas frugal composé de Pringles et d'une bière devant l'entrée du parc national, nous rentrons à Cat ba par la route longeant la côte Est. Dans ce parc, vivent les 70 derniers spécimens au monde de singe Langur à tête blanche. Nous n'aurons pas le plaisir d'en croiser. Après plusieurs arrêt photos à différents point de vue, nous empruntons une route en chantier en très mauvaise état. Sur l'île il n'y a que peu de plage, trois se trouvant à Cat ba. à moins d'un kilomètre de la ville. La première étant payante nous continuons sur un petit sentier pour atteindre la plus éloignée. Un vrai régal pour notre première baignade, une eau à 28 avec une superbe plage de sable blanc. Pour apprécier le coucher de soleil, rendez vous au fort du canon, tout en haut de la colline surplombant la ville. 2 canons sont encore présents, ils servaient à défendre l'île pendant la guerre. Nous explorons les différentes galeries puis profitons du magnifique coucher de soleil sur la baie. C'est exceptionnel.

 Après s'être rassasié d'une pizza dans le bar-restaurant le plus populaire de la ville, nous rentrons fatigués nous préparer pour notre croisière dans la baie d'Halong.

 

Sylvain

 

Croisière dans les baies

 

Nos gros sacs sur le dos, nous rejoignons l'hôtel où nous avions acheté nos billets. Sur notre passage, les gens se retournent amusés par notre chargement. Une navette bondée nous récupère direction le deuxième port plus à l'Est de Cat ba. 10 min plus tard nous embarquons sur un vieux bateau en bois (jonque chinoise). Nous sommes 6 à bord : le guide et le navigateur, père et fils, ainsi que deux amis. Nick et Erika. Lui : Anglais vivant depuis un an sur Saigon ; Elle : Péruvienne, en vacances chez lui. la trentaine tous les deux. Ils seront de parfait compagnon de bord pour notre croisière. Nous navigons jusqu'à la baie d'Halong. Nous traversons plusieurs petits villages flottant de pêcheur avec des bassins de pisciculture. C'est magnifique malgré le temps nuageux. C'est très calme aussi. Nous nous arrêtons faire 1h30 kayak en passant dans des "caves". Une fois remonté à bord nous dégustons un succulent repas : moules, crevettes, poissons... C'est la première fois que nous mangeons aussi bien depuis le début de notre voyage. Le paysage est à couper le souffle. C'est tellement paisible. Je m'endors un peu allongée sur les genoux de Sylvain. On lit, on rigole, on se détend... Je n'arrête pas de le répéter : Quelle chance !!! Nous mettons du temps à repartir car le conducteur est rond comme une queue de pelle. Ca nous agace un peu mais nous préférons en rigoler. Nous nous dirigeons ensuite vers une petite plage. Un bateau plein de touriste nous y attend et font la fête. Ca nous refroidit un peu mais ils ne s'attardent pas et nous finissons seuls. Nick et Erika refont un tour de Kayak pendant que Sylvain et moi nous baignons et profitons de notre solitude sur la plage paradisiaque : oui c'est le paradis! Nous mangeons à 18h, le soleil est déjà couché. Quel spectacle magnifique. Nous entendons au loin un karaoké dans une des maisons flottantes. C'est le sport national ici. Cela ne dure pas mais c'était sympa. Dans la nuit si calme nous devinons les pics karstiques autour de nous. Le bateau ne tangue quasiment pas et nous nous laissons bercer par l'eau. Nous buvons quelques bières tranquillement en jouant aux cartes. La partie de menteur fait mourir de rire le guide et le conducteur complètement ivres qui nous regardent sans vouloir y jouer. Sylvain et moi montons dans la couchette du pont supérieur nous offrant une vue panoramique sur la baie. Grandiose!!!! Elle ne se comporte que d'un petit matelas et nous devons rester à genou. Des bruits d'insecte dévorant le bois m'empêche de m'endormir. Impossible d'en trouver la source. Nick et Erika devaient dormir sans les lits superposés de la pièce principale mais le conducteur ronfle atrocement cuvant ses bières. Ils finissent donc par se coucher inconfortablement sur les banquettes du pont, refusant de nous rejoindre dans la couchette. La pluie rafraichit et fait du bien, enfin pour nous car Nick finit par se retrouver trempé le pauvre. Sylvain s'endort tard après avoir fait les différents montages panoramiques. Munis de mes bouchons d'oreille je sombre dans un profond sommeil, absolument pas perturbée par le bruit de la pluie.

 

Célia

 

Super réveil dans la baie entourés des majestueux pics karstiques. Il fait déjà très chaud, le temps n'est pas au beau fixe. Après un petit déjeuner composé de noddles frits avec des œufs, le guide nous demande si cela nous pose problème si 4 personnes embarquent avec nous pour le reste de la journée. Il n'y voit pas d'inconvénient si l'on refuse. mais seulement 30 secondes après notre approbation, les voilà déjà à bord. Comment aurait il fait si nous avions dit non? C'est le déluge sur la baie, nous attendons avant de partir pour 2h bonnes heures de Kayak. Par chance le soleil revient pour de bon et nous en profiterons tout le reste de la journée. A bord de notre kayak nous embarquons sur plusieurs petites plages . Nous sommes à chaque fois tout seul, avec un eau turquoise à 28°c, le paradis encore... Après le repas, nous montons sur le pont du bateau pour nous reposer tout en baladant dans la baie direction "monkey island". C'est le passage obligé des différents tours dans la baie. Le seul singe aperçu  s'est régalé avec le fruit que je lui ai donné. Une petite rando jusqu'au sommet de l'île s'offre à nous. Chaussés uniquement de nos tongues, ce sera un chemin de croix pour y arriver. Après une petite session d'escalade, la vue est superbe! Ca en valait bien le coup!!! Après un dernier coucher de soleil en rentrant au port nous allons quelques peu déchanter de ces deux jours. Au moment de régler les bières consommés , le prix de celles-ci ont augmenté de 5000 dongs par rapport au prix initial. De plus on nous demande de payer 150 000 dong pour la pagaie que nous avions soit disant cassé. Or cette dernière était usée, vétuste et un morceau s'est détaché pendant que je pagayais. Nous refusons catégoriquement. Malgré les insistances de l'organisateur nous avons gain de cause. Nick nous bien aidé à nous défendre. Nous retournons à notre hôtel "le pont" en compagnie de Nick et Erika avec qui nous passerons une dernière soirée autour d'un bon repas.

 

12 novembre : Je me réveille un peu vaseux, j'ai probablement de la température et ma gorge me fait mal. Il fait chaud, la faute à la quotidienne panne de coupure d'électricité de 7h  sur l'île. Nous avons rdv à 8h avec Erika et Nick pour prendre un petit déjeuner ensemble mais ne me sentant pas en forme, nous finissons de leur dire au revoir en bas de l'hôtel et retournons nous coucher. Nous espérons les revoir au départ de Cat ba à 14H. Nous avons passés 3 super journées ici mais il faut continuer notre route direction Nimh Binh et sa baie d'halong terrestre. Nous ne verrons pas Nick et Erika, malheureusement en embarquant sur le speed boat qui nous conduit à la terre ferme. A la gare routière de Hai phong on nous informe que le prochain bus part dans 3h. Tant pis reste plus qu'à trouver un bar avec une connexion wifi. Nous trouvons notre bonheur à quelques mètres de la gare routière. A peine le temps de publier quelques photos sur le blog et donner des nouvelles à nos proches, il est déjà l'heure de partir. 3h de trajet plus tard, le bus nous dépose en bord de route à la ville de Nimh Binh. Marre de cette fâcheuse habitude qu'ils ont de nous jeter hors du bus sans aucune forme d'explication. Reste plus qu'à savoir où nous sommes et trouver rapidement des toilettes (car notre envie de pisser est plus forte que n'importe quoi d'autre) Nous rentrons précipitamment dans le Macdonald vietnamien du nom de Jollibee. Nous commandons le premier truc venu à base de poulet. Grâce à la wifi nous nous localisons. Déjà c'est la bonne ville, rassurant... Nous ressortons après avoir manger et trouvons dans une petite ruelle un hôtel. La réceptionniste parle encore moins anglais qu'à Cat Ba ou Hanoi... Nous nous faisons comprendre difficilement. La première chambre qu'elle nous propose est plus que sale et vétuste. Il n'y a même pas de lumière. Nous en changeons pour une plus propre et bien qu'elle nous affirme le contraire nous ne captons pas de wifi. Célia redescend dans le hall envoyer des nouvelles. Je la suis dans un premier temps puis remonte vite fait me coucher. J'ai des vertiges, Je suis fiévreux... Célia prend ma température : 38°5, regarde ma gorge rouge et blanche... Aïe aïe l'angine pointe le bout de son nez. Nous dormirons mal cette nuit là.

 

Sylvain


15/11/2015
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SAPA

SAPA

 

ville balnéaire de montagne proche de la frontière chinoise, se situe à 350km d'Hanoï et où vivent plusieurs minorités ethniques dont les Hmong, ayant chacune un artisanat très spécifique. Le « homestay » devient l'alternative pour développer l'écotourisme dans la région. Comme son nom l'indique, les habitants peuvent ainsi proposer aux touristes un hébergement. Il faudrait beaucoup de temps pour pouvoir explorer cette magnifique région tant il y a d'activités proposées et de lieux à découvrir.  

 

Lorsque nous sommes montés dans le bus, le conducteur nous a fait retirer nos chaussures et les a mises dans un sachet plastique. Surprise, il s'agit en fait d'un bus-couchette qui vous permet de vous allonger (sauf pour nous qui sommes trop grands et qui devons rester les jambes légèrement pliées). La route est magnifique mais une fois arrivés là-bas le brouillard et la pluie gâchent le paysage. Dès la sortie du bus, les femmes viennent nous accoster et nous proposer de dormir dans leur maison : « Homestay »... Nous leur demandons un peu de temps pour réfléchir et allons manger une soupe chaude dans un petit boui-boui à côté. Deux jeunes filles (13 et 21 ans) nous suivent et nous regardent manger. Nous finissons par accepter d'écouter leur proposition. Leur anglais est tout aussi approximatif que le mien et mon accent ne vaut guère mieux que le leur. Nous comprenons vaguement en ayant déjà entendu parler du concept. Nous acceptons de les suivre une fois le repas terminé lorsque nous aurons trouvé un organisateur pour le trek que nous souhaitons faire les jours suivant. En effet, notre objectif en venant dans la région était de monter au sommet du Fansipan, montagne la plus haute d'Indochine culminant à 3143m. Notre hôte s'appelle Yit (prononcé Zi), 21 ans, Hmong, mariée et deux enfants en bas âge, la dernière accrochée sur son dos dort profondément. Sa maison se trouve à 3h de marche au hameau Hau Thao. Nous réservons le trek du Fansipan sur deux jours une nuit, 24km, à l'hôtel Honey moon pour 65 dollars. Nous laissons à l’hôtel en bas des escaliers, sans aucun forme de protection, nos deux gros sacs que nous récupérerons demain , après avoir rempli en toute hâte nos petits sacs à dos et enfilé une paire de chaussure de rando.  

 

Yit et sa famille Hmong  

 

 

Nous partons ensuite pour la maison de Yit sous une pluie de plus en plus importante. La première heure est particulièrement difficile. Nous rejoignons en route un hollandais et un américain qui passeront la nuit dans une autre famille. Il fait très chaud, lourd plus exactement. La pluie ralentit la progression mais le paysage est à couper le souffle. Fermez les yeux et imaginez : les rizières, les montagnes en fond, le petit chemin à travers une végétation importante, la brume accentuant le côté mystique... Je les regarde tellement admirative dans leur joli costume traditionnel chaussées d'une paire de tongues en plastique... Comment font elles? Nous faisons halte chez la première famille Hmong où nous laisserons les deux hommes. Petite et rudimentaire... faite uniquement de bois, sur un sol en terre. Nous nous asseyons sur de petits tabourets en bois "homemade" autour d'un feu dans la cuisine. Aucun mobilier mise à part une table et des chaises en plastique, pas de lit (mis à part quelques planches de bois) ni moustiquaires. Je commence à transpirer à l'idée de dormir ici. J'ai l'impression que toutes les araignées me regardent avides! Heureusement Sylvain et moi repartons pour la maison de Yit. 10 min après, nous découvrons une grande maison en bois, construite de façon traditionnelle. Le mobilier est très sommaire également, mais trône sur l'unique commode un vieux téléviseur. Cela nous fait sourire. Ils sont deux familles à vivre ici. De nouveau installé autour du feu, nous les regardons  préparer une énorme quantité de nourriture, refusant toute aide. Les 5 enfants ne sont pas sauvages. Bien qu'aucun ne parle anglais, ils viennent à notre contact ,assez curieux de nos affaires. Chàn, moins de 3 ans, court partout, rigole et vient nous chercher pour jouer. Sylvain lui fait découvrir le stylo 4 couleurs ce qui lui plaît énormément. Nous trouvons les enfants particulièrement autonomes et débrouillards pour leur âge. Installés sur la petite table, sur nos petites chaises, nous nous régalons. L'homme de la maison, qui jusqu'à présent était resté silencieux, nous offre un verre d'alcool de riz fait maison disposé dans une vieille bouteille plastique d'eau minérale " la vie" (c'est drôle comme nom?!). S'en suit une succession de verre que nous n'arrivons pas à arrêter malgré nos : no more!!! Il nous regarde avant chaque gorgée pour trinquer "cheers!!!" Les enfants boivent aussi ce qui  nous dérangent très fortement. Nous regardons une mauvaise série vietnamienne dont les effets spéciaux nous font tous beaucoup rire. Lorsque nous allons nous coucher, nous avons le plaisir de constater un vrai lit. Enfin, des planches de bois, un matelas très fin, des énormes couvertures et l'indispensable moustiquaire. Nous rigolons en voyant les énormes trous de celle-ci, mais ça fera largement l'affaire. Mon angoisse s'abaisse aussitôt. La nuit fût juste horrible pour moi. 1h du matin, le chaton plein de puces de la famille se campe en dessous de notre lit pour miauler à la mort. Leur coq barjo se met à chanter dès 2h du matin tous les quarts d'heure, impatient que le soleil se lève. Sylvain, fidèle à lui même ronfle doucement. J'ai mal à la tête mais surtout j'ai soif. Une soif si intense que je n'arrive pas à me rendormir. Malheureusement nous n'avons pas d'eau. Le seul accès à cette dernière est un tuyau récupérant l'eau de pluie et de rivière qui leur sert un peu à tout : boire, faire la vaisselle, se laver... Aucun autre point d'eau à  l'intérieur ou à l'extérieur de la maison, pas d'évier, pas de douche... Réveil 5h pour prendre le petit déjeuner préparé par Yit. Nous réfléchissons à un moyen d'obtenir de l'eau relativement saine. Après hésitation nous ne purifions pas avec nos pastilles l'eau sortant du tuyau, au vu du nombre de petits vers grouillant dans l'échantillon récupéré par Sylvain dans un verre. Yit accepte de nous la faire bouillir et remplit nos gourdes. Afin de les refroidir nous les plongeons dans la bassine située à l'arrivée d'eau. Ne pas réfléchir et boire!!! Tout ce que ça contient est probablement mort... Nous partons ensuite pour 1h de marche suivit de 30 min de moto nécessaire pour retourner à Sapa (ville la plus proche de leur maison). Il ne pleut plus heureusement mais je pense que ça va être une horrible journée. Nous avons essayé avec l'aide de Yit de décaler le trek à demain mais l'hôtel refuse. Une fois à Sapa, je laisse Sylvain préparer les deux sacs pendant que je vais acheter deux bâtons de marche. La négociation est dure et ça nous coûte un bras. Mais ils me seront indispensables. Nous achetons un paquet d'Oreo (biscuit international), deux litres d'eau, nous faisons un brin de toilette à la lingette (faute d'avoir accès à une douche) et nous embarquons dans la navette pour le trek.  

 

Le FANSIPAN  

 

Le groupe se compose de : 3 vietnamiens de Saigon, 2 espagnols, 1 anglais, 3 tchèques et 2 guides dont nous ne connaîtrons jamais les noms. 15 min de trajet en bus et la marche débute. Le souffle me manque rapidement. Nous nous enfonçons dans la jungle. Le sol boueux se dérobe régulièrement sous nos pieds. Le groupe se scinde rapidement en deux (pas besoin de préciser dans lequel nous nous trouvons!) J'avance avec difficulté tant les montées sont raides. Je me félicite d'avoir acheté les bâtons. 2h après, nous arrivons à un premier camp de base. Il fait froid et nous nous installons à l'intérieur d'un bâtiment en dur mais qui laisse rentrer les courants d'air. Pas de mobilier, nous nous asseyons par terre. Il y a une bonne ambiance dans le groupe. Mon anglais est toujours approximatif mais je peux suivre facilement une conversation. 1H de pose et nous repartons après manger pour une terrible et longue montée. Les jambes me lâchent. Sylvain m'aide à me hisser sur les hautes marches naturelles. Le terrain est glissant et extrêmement dangereux, à la limite de l'escalade par moment. Nous montons ou descendons plusieurs échelles à peine fixée à la roche. Il fait froid, il fait beaucoup de vent... Le paysage est un peu gâché par la couverture nuageuse dense. Je suis à bout de force lorsque nous arrivons 3h plus tard au second camp de base. Je me suis faite peur plus d'une fois, Sylvain est très patient, m'aide avec beaucoup d'encouragement et me félicite après le passage de chaque obstacle. J'observe les autres couples durant la marche et je me rends bien compte de la chance que j'ai. Il m'engueule lorsque je trébuche mais s'assure toujours que j'arrive à passer la difficulté avant de continuer à avancer. Il fatigue de plus en plus et il est soulagé d'arriver au bout de cette première journée. C'est un autre bâtiment en dur à l'intérieur duquel des cloisons en bois délimitent grossièrement chaque couchage. Un lit de bois pour 8 personnes. Pas de matelas, juste un film de polystyrène en guise d'isolation. Les vietnamiens du groupe dormiront dans une autre chambre. Nous sommes transi de froid. Sylvain reçoit un sac de couchage cassé et part voir le guide pour l'échanger pendant que j'installe une couverture de survie à l'intérieur du mien. Nous rigolons bien heureusement car la fatigue rend le froid insupportable (entre les courants d'air et nos habits trempés de sueur). Nous nous changeons rapidement dans les toilettes horriblement sales et mal odorantes. Pas de douche évidemment et nos lingettes sont glacées. Nous nous lavons les dents dans l'un des deux éviers présents dans le gîte. À l'aide d'une serviette mouillée à l'eau froide nous nous nettoyons un peu plus. Le contenu de l'évier finit par nous tomber sur les pieds pour cause il n'y a pas de siphon. Les autres groupes font beaucoup de bruit et nous mettons du temps avant d'obtenir le silence. Sylvain, comme à son habitude, s'endort rapidement. J'ai trop mal partout pour réussir à trouver une position confortable et le froid me fait claquer des dents. Je regarde envieuse Sylvain ronfler paisiblement. Je finis par m'endormir vers 1h du matin et je ne sens pas Sylvain me couvrir avec sa polaire. A force de trembler, j'avais fini par le réveiller lui qui avait trop chaud ! C'est fascinant comme nous ne ressentons pas les mêmes choses. Les premiers groupes nous réveillent lorsqu'ils se préparent pour partir à 3H30. Je dis nous, mais je parle du groupe et de moi en excluant Sylvain qui m'assure le matin n'avoir rien entendu... Fascinant ! Le guide nous avait demandé à tous vers quelle heure nous souhaitons nous lever et si nous voulions être au sommet au lever du soleil. A la quasi unanimité (sauf un tchèque qui se lèvera du coup avec un autre groupe) nous avons décidé que nous aurons l'occasion de voir d'autre lever de soleil et qu'il valait mieux dormir.   

 

 

                                                                                                                                                Célia

 

   La nuit a été meilleure que ce je pensais. 6H on nous emmène le petit déjeuner, une soupe de vermicelles avec des morceaux de poulets et des légumes bouillis. Ça nous change des chocapics et des petits pains au lait/nutella de la maison... C'est quand même très bon ,même si c'est un peu trop épicé au goût de Célia. Et puis, ça va nous donner de l'énergie pour monter au sommet. Les 90 premières minutes sont aussi dures que la vieille. Ca monte fort puis ça redescend aussi sec. Les jambes comment à piquer. Célia avance à un bon rythme, elle assure vraiment ! Les 30 dernières minutes avant le sommet sont un peu plus pénibles, de la boue de partout, ça glisse à mort, on avance de moins en moins vite. Juste avant le sommet un énorme chantier est en cours. Je ne sais pas ce qu'ils construisent mais ça a l'air immense. Le travail est tellement ingrat que ce sont les chinois qui y travaillent. On arrive enfin en haut. Le sommet est sous les nuages comme toute la montée de ce matin d'ailleurs. Nous prenons quelques photos à côté de la pyramide en fer symbolisant le sommet du Fansipan à 3143m. Par moment nous avons la chance que les nuages se dissipent pour apprécier la vue panoramique. Nous touchons littéralement les nuages, c'est tellement beau et impressionnant. Par moment cela donne des vertiges. Magique ! Pas question de s'attarder , environ 6h de marche nous attendent encore d'ici la fin de la journée. Pour la première partie de la descente nous mettons autant que pour monter (2H) reflet de la verticalité importante de la voie. La concentration doit être maximale pour ne pas se faire mal car la moindre inattention se paye cash. Rajoutez à cela la fatigue je vous laisse imaginer... Nous prenons le repas de midi là où nous avons dormi puis repartons dans la foulée, il ne faut pas se refroidir. Cette deuxième partie de descente se fait relativement bien, nous mettons 1h 30 de moins que la veille. Des 3 filles du groupe Célia est celle qui assure le plus, elle avance bien malgré ces deux dernières nuits blanches. Une des filles n'ayant d'ailleurs pas pu aller jusqu'au sommet à cause de la difficulté. Dans la descente nous croisons un groupe de travailleur portant d'énormes taules sur leur dos qu'ils acheminent jusqu'au chantier. Juste incroyable ! Tout le long de la descente nous nous demandons comment nous avons fait pour réussir à monter tout ça la veille. Les dernières centaines de mètres sont exténuantes. On languit d'en finir. Arrivés au point de départ, nous avons droit à notre diplôme ainsi qu'une médaille pour avoir gravi le Fansipan. Dernières photos de groupe avant de retourner à Sapa. Nous n'attendons pas le groupe de vietnamiens car l'un d'eux s'est fait mal à la cheville et avance très doucement. Malgré cela il a réussi à aller au bout : Quel courage ! De retour à l'hôtel Honey moon, nous voulons réserver une chambre pour la nuit malheureusement la seule disponible est celle où la réceptionniste faisait la sieste quand nous sommes arrivés et en plus, elle ne dispose pas de salle de bain privative. Pas de problème, elle appelle son frère pour savoir s'il y a une chambre pour nous dans son hôtel. Elle nous paye même la taxi pur nous y rendre. L'hôtel est quasiment neuf mais le chauffe eau venait juste de se mettre en marche. Nous qui rêvions d'une bonne douche chaude, nous nous contenterons d'une plus froide que tiède. Avant d'avoir nos parents sur Skype pour la première fois depuis le début du voyage, nous partons boire une bière. Le centre est très animé le soir, des habitantes proposent de vous vendre différents souvenirs fait main (sac, bijoux, oreillers...) Il y a beaucoup de touriste et peu de véhicule. C'est très agréable, et il fait bon. Mais la fatigue est trop importante pour rester longtemps.

 

Le départ de Sapa

 

La nuit a été très moyenne. Qu'est ce que les lits sont durs dans ce pays. !!! Et puis à 6h du mat, les employés qui gueulent dans le couloir, ma grasse matinée se sera terminé à 7h. Ce n'est pas le cas de Célia qui dort inconfortablement certes, mais qui dort jusqu'à 10H. Après une bonne douche chaude cette fois-ci, nous laissons nos gros sacs à l'hôtel pendant que nous allons faire un tour en ville en attendant le bus de 16H. Visite à peine éclairée du musée de Sapa qui retrace l'évolution de la ville et de ses ethnies jusqu'à maintenant. Promenade dans les rues animées. Nous prenons notre premiers repas occidental avant d'aller récupérer nos sacs direction la gare routière. En attendant le taxi, le réceptionniste nous invite à boire un thé. Des verres encore remplis de thé sur la table basse servis à des précédents clients sont vidés et reremplis aussitôt par le réceptionniste qui nous les tend. Aucun problème pour lui... c'est normal... Ne craignant pas, nous ne lui faisons pas l'offense de refuser. Nous embarquons pour notre bus pour Halong à 16h. Comme à l'aller il s'agit d'un bus couchette. Mais nous sommes les seuls passagers, le temps passe et le bus ne démarre pas... Les chauffeurs ne parlant pas un mot d'anglais nous ont pourtant confirmé qu'il s'agissait du bon bus. Monte alors un couple de français, la trentaine, Jacques et Floriane qui sont censés poursuivre la route après Halong. Nous sommes surpris. L'hôtel qui nous a vendu les billets (20 dollars) nous a assuré que le terminus était la ville d'Halong. En effet, on devait mettre 10h , finir de 4h à 6h la nuit dans le bus à la gare routière. Cela nous permettait d'économiser une nuit d’hôtel. Dans les faits, le bus poursuit sa route jusqu'à la frontière chinoise et passe par Halong à 1h du matin. Il n'est aucunement question de dormir dans le bus. Mieux vaut en rire qu'en pleurer. Nous passons une grosse partie du trajet à papoter avec l'autre couple. Routards tous les deux, ils sont partis pour plus d'un an de trajet. Nous risquons de les revoir car suivent un peu le même itinéraire que nous. Arrivés à Halong, nous les abandonnons dans le bus. Pas le temps de remettre nos chaussures que nos sacs sont déjà déchargés. Nous sommes au milieu de nulle part. Le bus repart aussitôt. Il est 1h du matin en bordure de route déserte, à environ 6km de la ville, nous sommes abandonnés à notre triste sort. Heureusement un taxi se trouve à proximité, ne parlant pas un mot d'anglais, nous lui montrons un rue sur un plan où se trouve un hôtel conseillé par le lonely planet. En ville tout est fermé, le calme plat. Le dit hôtel montre portes closes et ceux des alentours également. Par chance le réceptionniste dort sur une banquette à côté du comptoir. Je sonne une fois, deux fois, rien, pas de réaction... Au moment de partir, je le vois bouger , je tape à la fenêtre, fait de grand signe ; ouf !!!! il nous a vu. Encore dans le coltar, il nous ouvre, nous donne une clef et nous montre la direction de l'étage. Premier plan galère du voyage, il fallait bien que ça arrive à un moment donné.

 

                                                                                                                                                       Sylvain


12/11/2015
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