nosnocesdasie

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CAMBODGE


BAN LUNG

BAN LUNG

 

29 Décembre 2015

 

Au bout de 5H30 de trajet nous arrivons enfin à Ban Lung!! Il était temps....

2 minutes de tuktuk plus tard nous arrivons à la guesthouse. L'accueil est souriant mais ils ne parlent pas un mot d'anglais. Avec les gestes on finit par se faire comprendre. Après une petite pause dans la chambre nous ressortons en ville manger un bout. Il  n'y a quasiment pas de restaurants. Nous faisons un petit tour pour essayer de trouver une compagnie de bus qui ne ferait traverser la frontière. Ca semble vraiment complexe. Et au vu des commentaires sur internet et de l'expérience de la veille nous redoutons l'arnaque.

Après une bonne sieste plus que nécessaire, nous retournons manger en ville. 30 minutes de marche plus tard nous trouvons enfin quelque chose d'ouvert et qui semble sympa. C'est vraiment le bout du Cambodge! L'électricité va et vient , la connexion Wifi est mauvaise, les routes toujours pas goudronnées sont défoncées et quasiment personne ne parle anglais!

Je ne pense pas que cela va s'améliorer au Laos.

 

Célia

 

30 Décembre 2015

 

Dernière journée au Cambodge, demain nous passerons la frontière. Du coup on a décidé d'aller explorer la région en scooter. Petit déj en terrasse histoire de bien commencer la journée puis nous récupérons notre bolide. Enfin une mini 50cm3 qui devra nous supporter tout les 2. Comme à chaque fois, le compteur kilométrique ne fonctionne pas. Je n'avais jamais vu ça avant d'arriver en Asie.

La piste de terre rouge nous conduit à une première cascade presque asséchée. On s'y attendait au vu de la saison des pluies finie depuis un petit moment. Pas grave nous rebroussons chemin pour atteindre la seconde à une dizaine de kilomètres. "Kachang" est petite mais entourée de végétation. Un pont en bois traverse le cours d'eau. Ca tangue sévère mais c'est magnifique! Nous croisons 2 cambodgiens et leurs 2 amis français. Je m'aventure sur les pierres pour me rapprocher de la cascade et peut être tenter un plongeon. L'eau ne m'inspire pas vraiment. Sylvain me hurle "attention au serpent!" je fais des petits bonds nerveux sur les pierres glissantes. Pas malin et inutile. Le serpent qui a du avoir plus peur que moi s'enfuit sous une roche. Nous apprendrons plus tard qu'il a quitté sa cachette et traversé l'étendue d'eau devant les 4 autres touristes plus téméraires qui avaient décidé de se baigner malgré tout.

Nous reprenons le scooter pour nous diriger vers "Katieng" la troisième cascade. C'est la plus impressionnante des trois.

On grimpe sur les pierres trempées pour nous glisser dessous. Le bruit est assourdissant. Sylvain manque de peu de se casser une jambe en se retrouvant le cul par terre. Il redoute les serpents tapis dans l'ombre alors nous ne nous attardons pas et nous ne nous baignons pas .

La route , enfin la piste de terre rouge est juste magnifique et le contraste des couleurs est saisissant. Nous filons entre les plantations de bananiers , d'hévéas et de poivriers... Les quelques enfants que nous croisons nous saluent énergiquement et éclatent de rire des qu'on leur répond. Déjà la veille des enfants traversaient la rue pour nous taper dans les mains. Ils sont choux ces petits. Ils rigolent tout le temps.

Nous décidons d'aller manger au bord du lac qui borde la ville. Sur les conseils de Lonely Planet nous nous arrêtons à la guesthouse "BanLung Balcony; Et c'était parfait . La vue en terrasse était splendide et le repas au top.

Direction ensuite le lac Boueng Yaek Lam. La légende raconte qu'il a été créé par la chute d'une météorite il y a 700000 ans. Il est parfaitement circulaire et entouré de végétation épaisse.

Très peu aménagé, il dispose tout de même de 4 pontons en bois permettant la baignade. Comme très peu de cambodgiens savent nager, il est possible de louer des gilets de sauvetage.

Sur les conseils d'un touriste nous nous arrêtons au second ponton. Un groupe de jeunes moines nagent, enfin flottent avec leurs gilets. L'un d'eux veut absolument nous parler. Nous sommes l'attraction mais leur gentille sollicitation est touchante. Ils explosent de rire lorsque nous plongeons. L'un d'eux tente de nous imiter et se ramasse un énorme plat. Nous faisons quelques photos avec eux. Les 2 cambodgiens ( mère et fils ) croisés ce matin arrivent à leur tour. Ils ont perdu dans les chemins de terre leur couple d'ami français. Nous papotons avec une bonne heure. Mais le ciel s'est couvert dans l'après midi et le vent nous refroidit. Nous les quittons pour faire le tour du lac. Un peu plus de 30 minutes de marche sur un tout petit sentier. Le sol est jonché de feuilles mortes. Le bruit de bestioles dans les feuilles nous poussent à récupérer un bâton. C'est ce que disent les vieux: taper le sol avec un bâton pour faire fuir les serpents. Nous flippons un peu car toute la balade nous voyons ou entendons nos amis rampants.

Sains et saufs nous décidons de rejoindre notre ponton pour un dernier bain. Les français ont enfin retrouvé leurs amis. Nous discutons un peu avant de retourner à l'hôtel nous doucher. L'eau est glacée alors il nous faut approximativement 5 minutes pour être propre. En attendant l'heure d'aller manger nous nous reposons à l'hôtel. Dernière soirée au Cambodge, il faut fêter ça bien!!! Direction le petit resto de la veille.

 

Célia

 

31 Décembre 2015

 

 Le mini-van que nous avions réservé pour rejoindre le Laos n'a pas encore pointé le bout de son nez. On commence à s'inquiéter, d'habitude ils sont plutôt en avance. Finalement il arrive avec 15 minutes de retard et bonne surprise , il n'est pas bondé. Enfin pour le moment. On a bien rigolé lorsqu'on a réservé le mini-van. Il y a en fait plusieurs catégories. Le mini-van basique avec précisé à côté en toutes lettres "2 sièges pour 3 passagers" et le mini-van VIP où là, la notion de 1 place par personne est respectée. C'est évidemment plus cher.

Après 3H de route nous arrivons à Stung Treng, dernière ville avant la frontière.

Nous devons changer de bus mais le prochain vient nous récupérer dans 1h30 environ d'après les dires de la personne qui nous a vendu les billets.

Finalement ça sera plus de 3h que nous passerons à attendre notre connexion pour le Laos. La route qui mène à la frontière est complètement défoncée, à croire que cette partie du pays est laissée à l'abandon.

Nous voilà à la frontière, il nous faut nous acquitter des 2$ "non officiels" aux policiers cambodgiens pour qu'ils veulent bien nous tamponner le passeport pour pouvoir sortir du pays.

 

Sylvain


03/01/2016
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KRATIE

KRATIE

 

27 Décembre 2015

 

Le tuktuk envoyé par l'hôtel réservé sur "booking" vient nous récupérer et nous y conduit.

L'eau de la douche est glacée mais ça fait du bien. Nous sortons manger à quelques rues de là en passant par le marché.

Des sacs entiers de poubelle encombrent les ruelles, l'odeur est à vomir.

A coté de notre hôtel un mariage est célébré, ça promet pour la nuit....

 

Célia

 

28 Décembre 2015

 

Déjà bientôt 2 mois que nous sommes partis et la fatigue commence à se faire sentir. On a une de ces flemmes aujourd'hui!!

Et pour dire, à 10H on s'extirpe tant bien que mal de notre chambre pour aller prendre le petit déjeuner. Nous avions prévu ce matin d'aller se promener en vélo sur l'ile en face de Kratie au milieu du Mékong et ensuite l'après midi d'aller observer les dauphins d'eau douce à 15 km de là. En discutant avec le réceptionniste notre programme va tomber à l'eau.

Premièrement parce que la balade est similaire à celle que nous avions sur une autre ile à Kampong Cham. Et deuxièmement car le prix de la balade en bateau pour "apercevoir" quelques ailerons de dauphin est vraiment excessif. Et puis on a déjà vu ce type de dauphin en Amazonie. C'est donc sans regret que l'on va zapper cette excursion. Finalement notre hôte nous propose d'aller au nord de Kratie à environ 45 minutes de tuktuk. Là bas le Mékong forme des rapides où il est possible de se baigner, et pour la détente ce serait le top d'après ses dires. Exactement ce qu'il nous fallait. Par contre il nous déconseille d'y aller en scooter mais de prendre un tuktuk car la route est dangereuse. RDV pris pour 13H . En attendant on reste tranquille au frais dans la chambre.

Arrivés aux rapides, nous sommes agréablement surpris. Des terrasses en bois avec des dizaines de hamacs ont été construites sur l'eau au beau milieu des rapides.

L'eau et peu profonde mais le courant est vraiment puissant. On se régale à se laisser emporter le long de la rivière. Cet endroit n'est indiqué nulle part que ce soit dans les guides ou sur internet. C'est peut être pour ça que nous sommes les seuls occidentaux. Encore une super journée passée au Cambodge.

Petit repas en ville accompagné de quelques bières avant d'aller rejoindre notre chambre.

Demain départ 8H pour Ban Lung Notre dernière étape avant de passer au Laos

 

Sylvain

 

29 Décembre 2015

 

La nuit fût plutôt bonne mais nous avons du mal à avancer et zappons le petit déjeuner. Nous envoyons un mail à notre hôte pour savoir comment nous allons récupérer les billets de bus achetés la veille. Il nous assure que son chauffeur ne va pas tarder à nous récupérer. Hier nous avons négocié avec lui. Il nous disait vendre des billets de bus à 9$ soit 1$ de plus que les autres agences qui proposent elles des navettes bondées. C'est son argument phare pour qu'on accepte de passer par lui. Mais là, surprise! C'est une navette qui vient nous récupérer. Pendant 1H nous faisons des détours dans la ville pour récupérer au total 16 adultes et 4 enfants pour un espace prévu de 10 places. Imaginez un peu! Il y a même un scooter et une cage à poule accrochés à la porte du coffre. Sans parler des sacs et caisses des différents passagers... Bref la grosse arnaque!!! Là les nerfs me montent! Déjà la vielle, il nous avait convaincu par A + B que la route était inaccessible au scooter, nous poussant à prendre son tuk-tuk (deux fois plus cher que si on avait loué un scooter) alors que la route, bien que cabossée, permettait de circuler aisément. Nous avions réservé sur Booking l'hôtel à 16$ les deux nuits. Sylvain n'ayant pas fait attention, paya les 20$ réclamés par le gérant. Le lendemain lorsque nous lui en parlons, il s'excuse brièvement mais nous explique que ce type de chambre n'est plus disponible et qu'il nous en a donné une meilleure d'où le prix plus élevé. Il nous fait comprendre qu'il ne nous remboursera pas. Je tique sévère, mais bien élevée je ne veux pas faire de scandale. J'aurais du, vu l'entourloupe du bus!

Bref la route est dure, il fait chaud, je suis assise de travers sur une fesse, ce qui réveille mon mal de dos!

 

Célia

 

 

 


30/12/2015
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KAMPONG CHAM

KAMPONG CHAM

 

25 Décembre 2015

 

Réveil en douceur, petit déjeuner au Nutella, tout pour bien commencer la journée.

Le bus vient nous récupérer à 10H à la guesthouse. Pendant presque demi heure nous tournons en ville sans aucun autre passager. Le bus est rempli de moustique , de quoi me rendre hystérique. Heureusement nous changeons pour un autre bus plus confortable. Et c'est parti pour 5H de trajet jusqu'à Kampong Cham.

Heureusement que l'autonomie de notre ordinateur nous permet de regarder quelques films pour passer le temps. A 13H nous nous arrêtons à la même aire de repos que pour la route pour Sra Em. Nous mangeons 2 assiettes de riz cantonnais avant de repartir 15 minutes plus tard. La sieste aide à supporter la route en mauvais état. Comme d'habitude à notre arrivée , des tuktuks nous accostent et proposent leurs services.

Nous ne sommes pas très loin de la guesthouse réservée sur Booking mais nos énormes sacs ont raison de notre pauvre motivation à marcher.

Par coïncidence nous choisissons un tuktuk dont le conducteur travaille pour notre hôtel. On convient avec lui pour louer un scooter pour le lendemain.

La chambre qu'ils nous proposent est sans aération et il y règne une humidité insupportable. Je décide pour une fois de faire ma chieuse et ils acceptent de nous changer de chambre. La nouvelle possède une petite fenêtre donnant à l'arrière du bâtiment. A 1 mètre du mur de l'autre immeuble.

Nous laissons grand ouvert est installons notre moustiquaire pour compenser.

Nous passons la soirée attablés en terrasse. Nous sommes près du fleuve et il fait bon .

Apres des nems et un succulent "amok fish" nous allons nous reposer.

La guesthouse a décidé que seuls les chants de Noel étaient de mise ce soir.

 

Célia

 

26 Décembre 2015

 

Balade en scooter dans les environs de Kampong Cham au programme d'aujourd'hui.

Nous commençons par visiter un temple. Encore un, il parait que c'est la spécialité au Cambodge. C'est vrai qu'après avoir fait les temples d'Angkor la semaine dernière, ceux que nous visitons maintenant nous paraissent bien banals. Le temple de Nokor est quand même assez original. En effet, un temple à l'architecture contemporaine a été construit au milieu d'un ancien temple de l'époque angkorienne. Les différents styles se marient tout de même assez bien. Nous partons ensuite à la périphérie de la ville grimper les collines Phnom Pros et Phnom Srei, autrement dit "la colline des hommes" et "la colline des femmes". La légende raconte qu'un enfant fut éloigné de sa famille tout jeune, et lorsqu'il revint à l'âge adulte il tomba éperdument amoureux de sa mère. Pour éviter le mariage, sa mère lui proposa un défi. Chacun avec une équipe, composée de femmes pour la mère et d'hommes pour le fils, devaient en une nuit construire la plus haute montagne. Pour leurrer les hommes, les femmes allumèrent un grand feu au milieu de la nuit. Les hommes déposèrent leurs outils pensant que l'aube arrivait. La colline des femmes fut donc plus élevée et le mariage annulé. Plusieurs temples ont été érigé en leur sommet. Entre ces 2 collines un charnier datant l'époque khmer rouge a été mis à jour. Une stupa dorée commémorative renferme les ossements des victimes. Il faut savoir que selon la religion bouddhiste ou hindouiste, pour pouvoir être réincarné il faut être incinéré. Les cendres sont ensuite déposées dans des stupas miniatures à l'entrée des maisons. Cela n'a pu être fait pour les victimes des khmers rouges rendant cette tragédie encore plus douloureuse pour les familles. Au sommet de la colline des hommes nous achetons quelques bananes pour les donner aux singes. Sentant la bonne affaire, ils arrivent par dizaine , chacun voulant avoir sa banane. Les plus jeunes grimpent carrément sur moi pour en avoir une. Ca nous fait bien rire.

L'après midi, après une petite sieste réparatrice nous partons nous balader sur l'ile en face au milieu du Mékong. Pour y accéder un pont en bambou est reconstruit à la main chaque année après la saison des pluies. Même les voitures peuvent l'emprunter. La balade sur l'ile à travers les champs et rizières est très agréable. On ne se lasse pas des enfants nous interpellant d'un "hello" à chaque fois que l'on en croise un.

Pour finir la journée , dernière halte au phare français. Habillé d'une couleur rouge orangé nous ne le verrons que de loin. On n'a pas trouvé la route pour y accéder. Faut dire que l'on n'a pas cherché beaucoup, l'heure de l'apéro arrivant à grand pas.....

 

Sylvain

 

27 Décembre 2015

 

La veille, nous avions rencontré un chauffeur de tuk tuk, professeur à la retraite, parlant bien français, qui nous avait proposé de visiter l'usine de caoutchouc de la ville. Après un bon petit déjeuner, il vient nous récupérer à l'hôtel. Une autre française nous accompagne. 30 min sont nécessaire afin d'arriver à la plantation d'hévéa de 10 000 hectares. Notre guide nous explique les différentes étapes de la plantation à la récolte. Les ouvriers sont payés 150$ par mois. Il nous assure que c'est un salaire correct si la femme travaille aussi. La récolte de la sève ne se fait pas à n'importe quel mois et un arbre commence à en délivrer au bout de 7 ans jusqu'à environ 40 ans. Il est alors ensuite coupé pour être utilisé dans la menuiserie.

Ils fabriquent ici deux sortes de caoutchouc. La première est naturelle, de qualité moyenne et sent extrêmement mauvais. La seconde se décline en trois niveaux de qualité: Jaune très bonne, rouge moyenne et marron basique. La sève est mélangée à de l'acide formique permettant de faire coaguler le latex et d'enlever l'odeur nauséabonde.

La visite de l'usine est très intéressante. On passe de la récolte au nettoyage, à la coagulation, puis au broyage et au stockage. Le guide nous en offre un morceau qu'il a façonné de façon à obtenir une boule rebondissante.

Après plus de 2H30 de visite, nous sommes de retour à l'hôtel. Nous récupérons nos sacs et partons à la station de bus. Pendant l'heure d'attente, Sylvain va nous chercher des encas au "Marie Blachère" cambodgien. Le bus n'est pas climatisé et il fait horriblement chaud. 5 min après être parti, ma vessie se réveille et hurle son envie de se libérer. Je me tortille pendant plus de 2H avant d'enfin arriver à notre "pause détente". Lorsque nous repartons, j'ai toujours mal au ventre et ça ne me quittera pas du reste de la journée. Douloureuse, nauséeuse et fatiguée de la mauvaise nuit de la veille, je languis d'arriver.

Soudain le bus s'arrête en bordure de route, au milieu de nulle part. Il fait tellement lourd que nous sortons tous à l'extérieur. Visiblement le radiateur du bus nous a lâché. Pendant 1H30 nous patientons sous un soleil de plomb. Certains touristes arrêtent une énorme carriole et négocient avec le conducteur pour se faire conduire à Kratie. Pas le temps de sauter sur l'occasion, les voilà déjà repartis. Enfin un bus vient nous récupérer pour finir les 40 km nous séparant de notre destination.

 

Célia

 


29/12/2015
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TEMPLE DE PREAH VIHEAR

TEMPLE DE PREAH VIHEAR

 

23 Décembre 2015

 

Aujourd'hui nous prenons la direction du Nord du Cambodge à la frontière thaïlandaise pour aller visiter le temple de Preah Vihear. C'est un peu la galère pour s'y rendre car la région, la plus pauvre du pays, est très peu touristique. Et pour cause, jusqu'en 2011, thaïlandais et cambodgiens s'affrontaient pour revendiquer la propriété du temple. Nous laissons nos gros sacs à l'hôtel à Siem Reap, ne prenant que le nécessaire, et embarquons pour le bus pour Sra Em. C'est parti pour 5H de route. Initialement, nous avons cherché la veille des taxis collectifs susceptibles de s'y rendre en 2H30, mais nos recherches ont été vaines. C'est à l'arrêt "repas", 3H après être parti, que nous apprenons que nous devons changer de bus. On le fait confirmer tant bien que mal par plusieurs chauffeurs pour être sûr de ne pas se tromper. 

Ereintés, après quasiment 7h de bus nous arrivons à bon port. Au rond point de l'entrée de Sra Em des dizaines de moto taxis attendent patiemment chaque jour à la même heure l'arrivée de notre bus qui pourraient éventuellement amener quelques touristes. Nous ne serons que 2 aujourd'hui. Célia et moi. C'est la cohue à la sortie du bus, pas le temps de récuperer nos sacs qu'on est déjà sollicité.

En effet le temple de Preah Vihear se trouve à environ 30km d'ici et l'unique moyen de le rejoindre est de s'attacher les services d'une moto taxi. Pendant que nous cherchons où dormir , 2 conducteurs nous suivent de près. Après négociation du prix de la course , ils nous donnent rendez vous demain matin à 8H. 

Pour 5 dollars, la chambre que nous avons trouvé est plus que rudimentaire. 6m², un lit petit format, une chaleur intenable et un ventilo qui fait un boucan d'enfer, la nuit risque d'être dure. Puis l'absence de moustiquaire, c'est la cerise sur le gateau!!! Pas grave, on devra s'en acomoder.

16H30, nous partons manger un bout au village. C'est vraiment le Cambodge profond, la rue principale est bordée de multiples échoppes vendant tout et n'importe quoi. Peu inspiré par la nourriture proposée, je me dis que je mangerai mieux demain. Célia, criant famine, se laissera tenter par une soupe épicée. Les quelques morceaux de viande non identifiés ainsi que les petits cubes noir flottant dedans, ne la décourageront pas.

18H il fait déjà nuit, nous rejoignons notre placard à balai. Vivement demain matin...

 

Sylvain

 

24 Décembre 2015

 

On est content que le jour se lève enfin pour pouvoir sortir de la chambre. C'est vraiment l'endroit le plus pourri où nous avons dormi pour le moment. Ponctuelles, les moto taxis nous conduisent au centre d'information du temple. Les 30 bornes sans casque nous laissent une sensation de fourmillement au visage. Pour pouvoir accéder au temple, nous nous acquittons des droits d'entrée relativement élevés (10$). Pour 5$ de plus par personne, il nous faut prendre une autre moto taxi. Le temple étant au sommet d'une colline, ces dernières ont été quelque peu modifié. Une sorte de radiateur supplémentaire a été fabriqué avec un bidon en plastique et des tubulures de perfusion. Vraiment artisanal! Avant de commencer l'ascension, mon chauffeur le vide et le remplit avec l'eau fraiche du lac en bord de route. L'ascension ne dure qu'un petit quart d'heure, mais c'est très raide. A fond de première, j'ai l'impression que le moteur va littéralement exploser. On comprend mieux pourquoi ils ont rajouté un radiateur annexe.

En haut, le temple est immense. Même si certaines parties sont en ruine, et les bas reliefs et décorations moins aboutis qu'à Angkor, il reste quand même magnifique. Au bout, la vue est superbe sur la plaine cambodgienne. La présence militaire est toujours d'actualité bien que les tensions se sont apaisées. Le site n'étant pas entièrement déminé, il nous faut rester sur les chemins principaux. On se fait d'ailleurs rappeler à l'ordre lorsqu'on empreinte un petit chemin de terre espérant contourner un bâtiment. Entre les personnes nettoyant le site, surveillant les monuments et les militaires, on a l'impression qu'il y a dix fois plus de locaux que de touristes. La plupart sont assis et discutent entre eux, d'autres attisent les chiens et singes présents sur le temple en leur envoyant de la nourriture. Ca les fait bien rire, nous aussi!

La descente en moto est impressionnante, on a l'impression qu'on va se faire gagner par la pente, mais les chauffeurs gèrent bien leurs machines. Célia est crispée, glisse sur la selle, et s'imagine mourir à chaque virage raide.

De retour à Sra Em, nous attendons que notre taxi collectif soit plein avant de retourner sur Siem Reap.

Avec un italien, nous sommes trois pour le moment. La voiture est prévue pour 5 personnes mais le chauffeur espère 3 passagers supplémentaires soit 7 personnes lui inclus. Le trajet de 2H30 risque d'être interminable. Finalement, pour quelques dollars de plus, il nous propose de partir de suite sans attendre d'éventuels passagers. On accepte sans réfléchir, ça sera beaucoup plus agréable. Malgré tout, durant le trajet, il essayera de récupérer d'autre passager en scrutant méthodiquement le bord des routes et en passant quelques appels. Une femme monte finalement pour une petite demi heure. En route, elle jette sa bouteille en plastique par la fenêtre, ce qui nous fait bondir ,nous 3 occidentaux sur nos sièges. L'italien tente de l'interpeler sur son geste mais visiblement elle ne parle pas anglais et ni elle ni le conducteur semblent choqué. Le pays est très sale et il faudrait qu'ils se dépêchent d'évoluer là dessus.

Arrivés à Siem Reap, je suis au bord de l'hypoglycémie. Normal je n'ai pratiquement rien mangé depuis hier matin. Nous restant seulement 6$ en poche, on achète ce que l'on peut à la superette à côté de l'hôtel. Baguette, paté, chips, ça ira très bien. On comate tout l'après midi dans la chambre, avant d'aller fêter Noel en ville le soir.

Passage obligatoire par le distributeur si l'on veut manger. Petite frayeur, c'est au bout de la 6ème tentative, malgré nos deux cartes, qu'il veut bien nous lâcher quelques billets. Pour Noël, on a décidé de manger autre chose que du riz, des soupes ou des nems. Le restaurant français, le "Malraux", a bonne réputation et la carte est alléchante. Malheureusement le menu spécial Noël à 38$ est hors budget pour nous. Finalement, on se rattrapera avec une excellente fondue au fromage et un "Torrontes" blanc d'Argentine. Vin et fromage, exactement ce qu'il nous fallait après pratiquement 2 mois de sevrage. Ceci dit, une fondue par 30° c'est peu conventionnel... On se régale malgré les gouttes de transpiration dévalant sur nos visages.

De retour à la guesthouse, nous retrouvons Romain et Marion, rencontrés il y a deux jours. Nous passons pratiquement 2H à discuter avant d'aller nous coucher. Petit pincement au cœur en pensant à nos proches qui s'apprêtent à fêter Noël, même si on est super bien ici, on aurait bien aimé passer ce moment en leur compagnie. Skype aide un peu...

 

Sylvain


26/12/2015
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SIEM REAP

SIEM REAP

 

17 Décembre 2015

 

Grâce à Google Maps nous nous apercevons que notre navette dépasse Siem Reap. Nous demandons au conducteur de s'arrêter. Pour seule réponse il nous dit ne pas comprendre. On s'éloigne de plus en plus de la ville. Nous lui redemandons en étant plus insistant et il nous dépose finalement au bord de la nationale. Un conducteur de tuktuk nous accoste immédiatement et réclame 5 dollars pour faire les 2 kilomètres qui nous sépare de la guesthouse. On négocie ferme et finit par accepter pour 2,5 dollars. Mais visiblement il ne sait pas où c'est. Véronique et Philippe nous ont réservé 4 nuits dans l'hôtel où ils séjournent et nous ont passé la carte de l'établissement quand nous étions à Banteay Chhmar. Fort heureusement. Malgré le plan dessiné dessus, le conducteur s'arrête emprunter le téléphone d'un collègue et appelle la guesthouse. On finit par arriver à bon port. Ouf!! La chambre est parfaite. Nous faisons la connaissance de Nicolas et Marie José. Nicolas, marseillais entreprend le tour du monde pendant 1 an. Il nous conseille d'aller dès cet après midi récupérer nos pass d'entrée pour les temples d'Angkor et ainsi bénéficier du coucher de soleil sur Angkor Vat.

Marie José a environ 75 ans mais en parait 15 de moins. Elle est québécoise et pête la forme, très rigolote et intéressante. Elle a beaucoup voyagé , pas moins de 75 pays à son actif. Nous décidons de nous retrouver pour manger ensemble ce soir.

Vers 16H nous louons 2 vélos à l'hôtel pour nous rendre au guichet acheter nos billets. Il y a un peu plus de 7 km en ligne droite pour atteindre les temples. A 17H après avoir patienté une bonne demi heure, la billetterie ouvre enfin. Nous récupérons nos 2 pass de 3 jours à utiliser sur une semaine. La balade est vraiment agréable, sur la route nous croisons de petits singes. 

Et puis enfin nous arrivons à Angkor Vat. Le coucher de soleil est magnifique. Il y a beaucoup de monde , il fallait s'y attendre.

Le parc ferme à 17H30. Nous trainons un peu puis récupérons nos vélos pour retourner en ville. Les tuktuks nous doublent les uns après les autres mais nous ne regrettons pas d'y être allé à vélo.

A 19H nous retrouvons Nicolas et Marie José. Nous croisons Philippe et Véronique qui décident de se joindre à nous. Sur leur conseils nous décidons d'aller dans un restaurant proposant une fondue cambodgienne. Un grand buffet propose divers mets (crevettes, calamars, viandes, légumes...). Chacun choisit ce qu'il veut puis retournons à notre table. C'est une sorte de plancha en forme de dôme sur lequel on fait cuire les aliments. Toutes les graisses des viandes et poissons qui cuisent tombent dans un bouillon d'eau chaude dans lequel on peut faire chauffer en même temps des nouilles. C'est succulent.

Les pichets de bière se multiplient et nous passons une excellente soirée tous les 6.

Marie José, ma voisine de table me raconte ses recherches généalogiques, sa rencontre avec un peintre canadien célèbre, ses voyages, je me régale. C'est un vrai tourbillon cette grande dame.

Nous rentrons tous tôt , le ventre plein ,dormir quelques heures. Demain réveil à 4H30.

 

Célia

 

18 Décembre 2015

 

Réveiltrès matinal enchainé avec 7km de vélos, il n'y a pas photo, le lever de soleil sur Angkor Vat ça se mérite. Et surtout ça en vaut le coup, les couleurs qui se reflètent dans les douves du temple sont superbes.

Pas le temps de chômer, une dizaine de temples et plus de 30 km sont au programme.

Quand on entend parler des temples d'Angkor, on fait de suite référence à Angkor Vat, le plus connu. Mais ce qu'il faut savoir c'est que dans un rayon d'une vingtaine de km autour d'Angkor Vat il y a des dizaines d'autres temples aussi grandioses. La visite des temples se fait généralement en suivant 2 boucles. La grande et la petite. Cette dernière regroupe tous les temples les plus connus et les plus proches tels Angkor Vat, Ta Phrom ou le Bayon. Aujourd'hui nous ferons la petite boucle mais en sens inverse pour éviter les foules de touristes des tours organisés qui font la boucle dans l'autre sens.

Nous prenons la direction du "Prasat Kravan". Arrivés là bas après quelques km, je me rend compte que mon pneu avant est à plat. On ne pouvait pas mieux commencer la journée... A plus de 10 bornes de la guesthouse, personne à l'horizon, on s'imagine déjà que la journée va tomber à l'eau. Le temps de rentrer et réparer la roue ce sera déjà trop tard pour revenir. Mais la gentillesse des cambodgiens va nous sauver la mise. Arrive de nulle part une voiture, je me précipite immédiatement sur le conducteur et lui demande s'il peut m'aider en lui montrant mon pneu à plat. Au moins que je puisse le regonfler pour rentrer à la guesthouse.... Mieux que ça , il m'amène dans une habitation située quelques centaines de mètres derrière le temple. Il interpelle une femme qui vient juste de finir de prendre sa douche.  En voyant le problème elle sort tout son matériel et répare le pneu en 5 minutes. Le système est complètement diffèrent du notre. Je ne sais pas trop ce qu'elle a fait mais j'ai l'impression qu'elle a changé un joint au niveau de la valve. Ca a l'air de tenir . Ouf de soulagement!!! on va pouvoir reprendre la visite tranquillement. Nous lui donnons 2 dollars en guise de remerciement.

Nous avons bien fait de prendre la boucle en sens inverse car à Banteay Kdei , le second temple, nous sommes seuls.

Direction ensuite Ta Phrom, c'est le temple où la nature a repris ses droits. Certains murs sont recouverts par les arbres et leurs racines ,ce qui permet à la structure du bâtiment de tenir encore debout. Malheureusement dans quelques années quand les arbres viendront à mourir les dégâts seront considérables. Superbe temple, c'est ici que quelques scènes du film Tomb Raider ont été tourné.

Nous enchainons ensuite avec les temples Ta Keo ( en forme de pyramide) , Chau Say Thevoda et Thommanom. Temples mineurs, plus petits mais tout aussi enchanteurs que les autres.

A midi pour déjeuner nous choisissons la formule économique. Au lieu d'aller dans les restaurants touristiques hors de prix, nous nous invitons à la table des conducteurs de tuktuk.  Nous commandons 2 brochettes de porc avec sa traditionnelle assiette de riz. La viande cuite sur un barbecue improvisé est très bonne. Nous sommes bien évidemment les seuls touristes mais pas les seuls français.

En face de nous,( j'ai oublié son prénom) , travaille en tant que chef de chantier sur un des temples en cours de restauration. Licencié à l'âge de 60 ans en France suite à un accident de travail, il a tenté sa chance au Cambodge, et à maintenant 70 ans travaille depuis 10 ans à la restauration des temples d'Angkor. Après manger il nous consacrera quasiment 1H de son temps pour nous faire une visite guidée des temples de la cité d'Angkor Thom. Une chance!!!! Ayant travaillé sur plusieurs sites il nous raconte quelques anecdotes à leurs sujets. Nous passons vraiment un super moment en sa compagnie.

15H nous commençons à fatiguer après 8H de visite mais nous allons être impressionné par le dernier temple de la journée : Le Bayon.

Le temple est splendide, il est composé de plus de 30 tours où sur chacune d'elles sont représentés 4 visages. Magnifique , exceptionnel!!!!

On manque de mots pour le décrire. Avant de rentrer on s'arrête encore 5 minutes pour le contempler une dernière fois. Tellement envoutant.

Les 10 derniers km pour rentrer à la guesthouse seront rudes. Il faut savoir que la visite des temples se fait généralement soit en tuktuk ou en vélo. L'option tuktuk étant bien évidemment plus chère que le vélo mais plus reposante ( compter 55 dollars pour 3 jours en tuktuk contre 6 dollars en vélo).

19H nous rejoignons Marie José et Nicolas pour manger un bout. Sur les conseils du chef de chantier rencontré à midi nous allons au restaurant "Karo". Cuisine khmer délicieuse, un régal.

En rentrant Nicolas veut gouter les insectes vendus dans la rue. Ce sera finalement un serpent. On y goute tous les 4. Ca ressemble à du poulet grillé avec une forte odeur de friture. Pas si terrible que ça mais on pourra dire que l'on a testé.

 

19 Décembre 2015

 

 Aujourd'hui c'est la journée "off" , on ne fait rien. Pour pouvoir bien profiter des temples sans en arriver à l'écœurement on a décidé d'alterner journée de visite et journée de repos. Et puis on ne se voyait pas repartir à 5h du mat pour 40 km de vélo. On est en vacance quand même...

Dernier petit déjeuner avec Marie José qui poursuit son voyage sur Chiang Mai en Thaïlande et Nicolas qui part à Phnom Penh, et nous retournons dans la chambre. Le ciel est un peu nuageux , on laisse tomber l'idée d'aller à la piscine  de l'hôtel à coté. Pas grave on passera la journée à regarder quelques épisodes de notre série du moment.

Ca fait du bien de ne rien faire. Les seules obligations de la journée seront de trier les 800 photos prises la veille et d'avancer le blog.

On a connu pire.....

 

Sylvain

 

20 Décembre 2015

 

Le lever à 5H est difficile. Nos jambes nous font encore souffrir. Nous reprenons nos vélos pour retourner au temple. Comme la fois précédente nous attaquons le grand tour en sens inverse. Quelle brillante idée! Nous sommes seuls! Les distances à parcourir sont plus longues mais il y a moins de temple sur cette boucle de 41 km. Nous commençons par Sras Srang, une ruine bordant le Baray, étendue d'eau foncée qui reflète à merveille le ciel tel un miroir. Les couleurs sont magnifiques.

Nous poursuivons par les temples Pre Rup et Prasat Neak Leang. Le livre que nous avions acheté nous sert de guide et renferme une grande quantité d'information. Les photos que l'on prend n'arrive pas à refléter la beauté des lieux. Nous poursuivons plus loin avec le Mébon oriental. Chaque temple à sa particularité mais ils ont tous une organisation semblable. Souvent de forme carré ou rectangulaire, ils commencent par une enceinte de pierre. 4 entrées, appelées Gopura, sont situés aux quatre points cardinaux. Se trouvaient ensuite des douves, le plus souvent à sec désormais. Une nouvelle enceinte entourée la ville, lorsqu'il y en avait une comme à Angkor Vat. Il pouvait y avoir une troisième enceinte que l'on traversait par de nouvelles gopuras, puis des galeries et des terrasses souvent cruciforme permettaient d'accéder au temple principal. Les constructions se faisaient et se défaisaient au fil des années, rendant l'organisation de plus en plus anarchique. Plusieurs "bibliothèques" se trouvaient dans les angles Sud Est et Nord Est. Il s'agissait en réalité de sanctuaires annexes. Plusieurs temples satellites étaient ensuite rajoutés. Dans la plupart des temples se trouvaient des salles de danse, reconnaissables grâce à des Apsara (danseuses) gravées sur les piliers et les linteaux des portes. C'est superbe! Il ne subsiste plus d'habitation, ni de toit, qui étaient à l'époque construits en bois. Mais les proportions des lieux sont incroyables. Certains temples s'étendent sur plusieurs dizaines d'hectare.

Nous poursuivons toujours vers le Nord puis l'Ouest en enchaînant les visites tout les deux à trois kilomètres. La fatigue commence déjà à se faire sentir. Sylvain me lit les explications du livre pendant que je photographie les lieux.

Prasat Preah Khan est notre dernier arrêt avant notre pause repas.

C'est difficile de dire quel temple est le plus incroyable. Certains sont plus complexes ,d'autres plus hauts ou plus détaillés. Jusque là quasi seuls, nous commençons à retrouver la foule. A 11H30 nous nous arrêtons devant le Bayon manger des nouilles à un stand ambulant. 1$ par tête... et dire que les touristes vont s'entasser dans des resto hors de prix. Ils ne savent pas ce qu'ils loupent! Nous prenons deux chaises en plastique qui trainent à l'ombre et nous nous installons. Ce matin, visiblement, il y a eu une cérémonie. Il y a beaucoup de moine de tout âge. La police essaye d'encadrer la foule.

Après la pause, nous reprenons nos vélos et nous nous faufilons entre les tuk tuk et les navettes quasi à l'arrêt. Nous montons ensuite en haut de la colline du temple Phnom Pakheng en cours de restauration. La vue sur Angkor Vat est magnifique. Ce dernier est notre ultime étape.

Impossible d'éviter la foule de touriste, malgré tout nous sommes chanceux car c'est la pause déjeuner pour la plupart d'entre eux. C'est aussi beau et grand que ce que l'on dit. Il fait très chaud, le soleil est au zénith et la fatigue se fait sentir. Après 1H30 de visite, nous avons enfin fait le tour. Vous vous souvenez de la fameuse liste "à faire"? Et bien rajoutez y les temples d'Angkor. Ce n'est pas pour rien qu'ils font partie des merveilles du monde classés par Unesco.

Le retour est dur, les jambes flageolent et on a mal aux fesses.

Nous ressortons juste manger le soir au restaurant "Sister".  On y mange très bien mais installés en terrasse, des dizaines de petites bestioles tombent en continu dans nos assiettes rendant le repas moins sympathique. RDV Skype avec ma famille qui fête Noël en avance. Sylvain est flagada, petite nature. Un doliprane et au lit.

 

Célia

 

21 décembre 2015

 

Aujourd'hui c'est une journée OFF. Nous trainons la matinée puis bougeons nos fesses endolories jusqu'au restaurant en face de la guesthouse pour profiter de la piscine. Bien sur, nous avons choisi d'y aller le seul jour où il y a des nuages. L'eau est fraiche! Une première depuis notre départ. Sylvain se sentant toujours patraque, nous restons tranquilles toute la soirée devant Game of thrones.

 

Célia

 

22 décembre 2015

 

Le réveil est difficile. Initialement prévu à 7H, nous sortons prendre le petit déj à presque 9H. Aujourd'hui nous décidons de louer un "mountain bike " (VTT). Nous avons une quinzaine de km à parcourir dans la campagne à travers les rizières. Nous allons aux temples de Roluos, première capitale avant Angkor. Les 15 premières minutes, nous roulons sur la nationale, mais avec le trafic important, ce n'est pas très agréable. Puis nous bifurquons sur des chemins de terre et de sable. Le paysage est incroyable. Les bœufs se prélassent au soleil dans les rizières. Toutes les personnes que nous croisons nous saluent d'un HELLO souriant et de grands gestes. Les enfants sont incroyables. Ce sourire magnifique! Certains adultes travaillent dans les champs, se relèvent à notre passage et agitent la main. D'autres installés sur la terrasse de leur maison nous saluent chaleureusement. Toutes les 5min nous disons bonjour à quelqu'un. La route est un peu difficile par moment à cause du sable. Nos vélos s'enlisent, mais la balade est super agréable. Nous sommes visiblement les seuls touristes.

Le premier temple est celui de Bakong. C'est le plus imposant. Nous y accédons en traversant la douve pleine d'eau grâce à un sentier de terre encadré par des nagas balustrades. Le Naga est une divinité protectrice du Bouddha sous la forme d'un serpent qui a généralement 5 ou 7 têtes. C'est un symbole qui revient dans tous les temples d'Angkor. Il y a aussi plusieurs statues de pierre représentant le bœuf sacré. C'est très beau mais le soleil caché par les nuages n'offre pas une jolie lumière. Là encore, le livre nous guide incroyablement bien, nous indiquant le moindre détail.

Nous poursuivons en vélo pour aller visiter deux autres sites moins impressionnants et en cours de restauration. Nous reprenons le même chemin pour le retour. Soudain un serpent long et fin traverse la route. Sylvain crie pour me prévenir mais j'étais lancée. Je lui coupe la route, le serpent se redresse à hauteur de roue, agressif. Je ferme les yeux, arrête de respirer, dans l'incapacité de changer de trajectoire. Ouf, il ne m'a pas mordu et reprend son chemin, me laissant le palpitant au taquet! En parlant plus tard avec des gens de la guesthouse, ils m'expliqueront qu'à sa manière de se déplacer, il s'agissait probablement d'un serpent très venimeux. On ne le saura jamais, je n'irai pas le rechercher pour vérifier.

1H20 de vélo pour retourner à l'hôtel, rouges et trempés de sueurs. Nous bavardons presque 2H avec 4 jeunes français, eux aussi partis pour 5 mois. Avec les filles, nous papotons mariage et je prends beaucoup de plaisir à revoir mes photos de mariage. Nous parlons aussi politique. Avec Sylvain, nous nous faisons la réflexion que tous les voyageurs que nous rencontrons ont l'esprit ouvert et rejettent en bloc le FN qui entache les politiques français. Rien de mieux que de voyager pour ne pas avoir peur de l'autre, pour rester ouvert et être reconnaissant de la chance que nous avons d'être né au bon endroit à la bonne époque. Ne l'oublions jamais!

Après un passage par la poste, nous nous calons à la terrasse d'un resto pour profiter de l'happy hour et avancer le tri des 1000 photos de la semaine.

 

Célia


25/12/2015
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BANTEAY CHHMAR

BANTEAY CHHMAR

 

15 Décembre 2015

 

Arrivés à Sisophon , il nous faut maintenant trouver un moyen de transport économique jusqu'à Banteay Chhmar car aucun bus ne dessert cette localité.

La gare routière de Sisophon étant petite nous nous renseignons auprès de la seule personne qui à l'air de gérer les départs et arrivées. Nous lui montrons où nous voulons aller sur la carte et nous appelle un tuktuk. Celui ci nous propose ses services mais comme nous voulons passer 2 nuits là bas ce n'est pas intéressant pour lui et puis c'est excessivement onéreux. Il appelle alors un ami  qui fait peut être le trajet en taxi collectif beaucoup moins cher que les taxis privés. Nous attendons 30 minutes avant de partir , le chauffeur espérant qu'il y ait d'autres passagers pour pouvoir rentabiliser au maximum sa course. Finalement nous ne serons que 3. Au bout d'une heure de trajet nous arrivons à l'office de tourisme communautaire. Les habitants  de Banteay Chhmar se sont regroupés en quelque sorte en association pour pouvoir développer le tourisme dans cette région isolée. Chaque famille propose une ou plusieurs chambres dans leur maison et peuvent aussi vous préparer à manger. Les prix sont dérisoires et les bénéfices reviennent à un fond de développement communautaire. Nous sommes les seuls touristes du village avec un couple de français d'une cinquantaine d'années. On s'en rend bien compte quand nous allons nous balader , tout le monde nous regarde l'air intrigué avant de nous lâcher de grands sourires. Le diner sera servi à 18h par nos hôtes, nous profitons des 2 heures que nous avons pour aller visiter l'atelier de tissage de soie développé par une ONG française. Tout est fait main, du traitement de la soie, à la confection des vêtements et accessoires.

Le repas du soir que nous partageons avec Philippe et Véronique est  très copieux comme partout au Cambodge. Qu'est ce qu'on bouffe dans ce pays.... La nourriture est certes un peu moins bon marché qu'au Vietnam mais les quantités sont énormes.

Coupés du monde car il n'y a aucune connexion internet dans le village, on passera la soirée à poursuivre les saisons de "Game of Thrones".

 

Sylvain

 

16 Décembre 2016

 

1H30 du matin, une odeur de fumée me réveille. Un peu paniquée, je réveille Sylvain. La fumée envahit notre chambre. Sylvain se lève, vérifie , comprenant que je ne le laisserai pas se rendormir avant. Les voisins ont appelé un feu de détritus (le recyclage cambodgien). Rien de grave donc mais je peine à retrouver le sommeil. Il fait enfin frais!! Quel plaisir!!

Nous retrouvons Philippe et Véronique pour le petit déjeuner. Une énorme assiette de riz cantonnais et une excellente omelette nous attendent. Avec ça on va être calé pour la journée.

Le guide local dont le nom est imprononçable vient nous récupérer à 8H. C'est un ancien paysan de la région que l'association a formé gratuitement à l'histoire des temples et à l'assimilation de l'anglais. Il est très gentil et nous raconte son histoire personnelle. Nous empruntons des petites pistes de terre rouge et nous enfonçons dans les ruines. Aucun touriste!!! Les blocs de roches sont emmêlés dans les racines des arbres. Certaines parties du temple ont été rénové mais dans l'ensemble ce sont des ruines. C'est magnifique et perdu dans la végétation. Chaque pan de mur raconte une histoire. Celles des rois , de Bouddha , des combats avec les chams et du commerce avec les chinois . C'est grandiose et nous en apprenons tellement. Le site très isolé est préservé du tourisme de masse. Nous voilà de nouveau dans la peau d'Indiana Jones. Le guide nous raconte la fuite de sa famille à la frontière thaïlandaise à l'arrivée des khmers rouges puis de sa vie dans le camp et son retour à Banteay Chhmar. Quelle vie!! En fin de matinée nous rentrons à travers le village en s'arrêtant chez un producteur de liqueur de riz. Il fait également l'élevage de cochon .Le guide nous montre les différentes plantes comestibles de la région. Nous avons rendez vous avec lui à 15H pour la suite de la visite et rentrons à la guesthouse. Nous en profitons pour faire une lessive et continuer le journal de bord. L'après midi le guide nous montre l'école et nous explique le système scolaire cambodgien. Les écoliers sont en uniforme: chemise blanche , pantalon bleu foncé ou noir pour les garçons et jupe longue pour les filles. Les classes sont mixtes mais à l'école primaire ils sont répartis en 2 groupes dans la classe: garçons d'un coté et filles de l'autre. Nous visitons ensuite le marché local puis rentrons tranquillement à la guesthouse. Encore une belle journée riche en rencontre et partage.

 

17 Décembre 2015

 

Après un énorme petit déjeuner, notre "share taxi" (taxi collectif qui fait la navette entre Banteay Chhmar et Sisophon) vient nous récupérer à la guesthouse à 8H30. Habituellement, ils attendent que le taxi soit plein pour partir, mais aujourd'hui, visiblement personne ne veut faire la route. Donc, taxi privé pendant 1H, siège en cuir et climatisation... C'est bien aussi le luxe! Ce qu'il faut savoir, c'est que très peu de personne ont des voitures au Cambodge. Du coup, les heureux propriétaires sont souvent riches et donc achètent de très jolies voitures... Les routes sont envahies de scooters décrépis, de tuk-tuk fait de brique et de broque, de vieux camions et de super bagnoles. C'est à la capitale que c'est le plus flagrant.

Le taxi nous dépose devant une agence vendant des billets pour Siem Reap. Nous aurions préféré aller directement à la gare routière, tant pis on s'en contentera! Nous n'avons pas non plus le choix du véhicule, et prenons un mini van, donc plus cher. Tant pis on s'en contentera, encore.

Pour passer le temps, nous regardons "Game of Thrones" sous les yeux attentifs et curieux d'un petite de 3 ans, tout le long du trajet.

Célia

 


21/12/2015
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BATTAMBANG

BATTAMBANG

 

13 Décembre 2015

 

A l'arrivée un conducteur de tuk-tuk nous propose de nous emmener à la guesthouse que nous avions réservé. Il en profite pour nous faire lire des commentaires de touristes sur le tour qu'il propose. Nous décidons, par facilité (et aussi parce qu'il est très dur de louer un scooter dans cette ville) de faire appel à lui pour le lendemain. Cela coûtera 25€ pour la journée et nous ferons le tour des principaux sites de la région.

La guesthouse "Seasons" est impeccable. Ca change de Phnom Penh. Nous consacrons notre après midi à balader en ville en visitant plusieurs temples et pagodes. La ville a beaucoup de charme, mais comme partout au Cambodge c'est très sale. Les gens font le recyclage des déchets en bord de route en y mettant le feu. Les odeurs sont difficiles à supporter lorsque l'on passe devant. Les habitants sont chaleureux.

Les temples des alentours ont été un peu préservé grâce au chef Khmer rouge responsable de la région qui était peu désireux de les détruire. Ils ont malgré tout souffert du temps et du manque d'entretien.

A 17H, Sylvain se sent faible, probablement une hypo. Nous remontons le long de la rivière et trouvons un petit resto rempli de touristes français. Cher, petite quantité, qualité mauvaise... Pâtes à la carbonara pas assez cuites, sans crème, sans lardon (avec des morceaux de jambon), sans fromage... Bref on a mangé, c'est le principal.

Nous rentrons à l'hôtel nous reposer.

Cette nuit, Magali a rejoint les étoiles...

 

Célia

 

14 Décembre 2015

 

Malgré une chaleur toujours aussi étouffante à l'extérieur, nous avons quand même mieux dormi qu'à Phnom Penh. 10H Mr Soon est là et nous attendons un second couple  allemand, Jesper et Lisa, pour partir en balade. Après un arrêt au stand à la station service locale (l'essence est stockée dans des bouteilles de coca cola en bord de route) nous partons vers notre première étape de la journée : le bamboo train. Il s'agit une balade sur un ancien chemin de fer désaffecté (il n'existe pas de ligne ferroviaire active au Cambodge). Chaque bamboo train est composé d'un plateau en bois recouvert de lames de bambou qui est posé sur deux essieux. L'essieu arrière relié à un moteur par une courroie de ventilateur permet de faire avancer l'ensemble. Circulant sur une seule voie, lorsque nous croisons quelqu'un, le bamboo train le moins chargé doit laisser le passage à l'autre. Pour se faire, le chargement transporté, le plateau en bois et les essieux sont démontés en quelques secondes. La promenade dure une heure, ça bouge pas mal, mais rien d'exceptionnel par rapport au prix payé (10$).

Mr Soon est très intéressant et passionné. Il s'arrête fréquemment en bord de route pour nous raconter le quotidien des cambodgiens. Au dessus d'un grand pont traversant une rivière, il nous parle des différentes techniques de pêche et d'irrigation des champs, un peu plus loin il nous amène même dans le jardin d'une maison pour nous montrer le piment en train de sécher. Les fruits, les légumes, les arbres, tout est prétexte pour s'arrêter et partager ses connaissances.

Deuxième étape, nous nous arrêtons au temple de Banan. Perché au sommet d'une colline, on y accède par un immense escalier qui nous laissera surement des séquelles le lendemain. On peut voir qu'il n'y a plus aucune tête de Bouddha représentée, elles ont toutes été détruite par les Khmers rouges qui voulaient supprimer la religion. On se croirait dans un des temples perdus de la saga Indiana Jones.

Non loin de là, Mr Soon nous montre un immense arbre où ont trouvé refuge des centaines de chauves souris. Initialement on les apercevait en ville mais les cambodgiens les chassaient au lance pierre pour les manger. Ici elles sont plus tranquilles et profitent des fruits environnant vu qu'elles sont végétariennes.

S'en suit sur une route défoncée, 30 min de tuk-tuk qui vont nous paraître durer une éternité. Nous atteignons notre dernière étape "Phnom Sampeau". Il s'agit d'un ensemble de temple situé  en haut d'une colline où des centaines de singes ont élu résidence. La vue est magnifique. Ca c'est pour le bon côté. Pour le mauvais, cette colline renferme une "Killing cave". Même principe que les "Killing fields" de Phnom Penh, il s'agissait d'un centre d'exécution des Khmers rouges. Les prisonniers , encore vivants, étaient jetés au fond de cette grotte d'une bonne dizaine de mètres de profondeur. Certains mourraient sur le coup, d'autres agonisaient avec plusieurs membres fracturés. Horrible... Plus de 10 000 personnes y ont trouvé la mort.

Tout les soirs, au crépuscule, une incroyable colonne de chauves souris surgit d'une grotte de la colline. Assis sur la terrasse du bar en contre bas, le spectacle est saisissant. Des milliers, beaucoup plus petites que celles aperçues cette après midi, mais ces dernières ne sont pas végétariennes.

Pour terminer notre journée déjà bien remplie, nous allons voir un spectacle de l'école de cirque "Phare Ponleu Selpak". Cette école unique au Cambodge, propose une formation dans les domaines de la musique, de la danse et du cirque à tous les enfants qui le souhaitent. Le spectacle raconte l'histoire de 4 jeunes voulant échapper à des fantômes. C'est très humoristique et les acrobaties des artistes sont impressionnantes. Assis au premier rang, nous passons un super moment. A la fin, Mr Soon nous récupère pour nous déposer en ville. Nous le remercions chaleureusement pour tout ce qu'il nous a apporté aujourd'hui, la journée fût longue et fatigante mais vraiment top!

 

15 Décembre 2015

 

Impossible pour moi de faire la grasse mat avec cette chaleur. Tous les jours, dès 6H30, j'ai les yeux grands ouverts, pendant que Célia finit tranquillement sa nuit. L'objectif du jour est de rejoindre Banteay Chhmar au nord ouest du Cambodge, pas loin de la frontière thaïlandaise. Tout d'abord, il nous faut trouver un bus jusqu'à Sisophon situé à 1H30 de là. Le mec de l'hôtel veut bien nous vendre un ticket mais pour un bus qui va jusqu'à Siem Reap et il nous faudrait demander au chauffeur de nous lâcher sur la route. Trop cher, trop compliqué, nous partons donc en ville directement aux agences de bus nous renseigner. Bingo! Un bus part pour Sisophon dans 1H30 pour 2$, impec! Juste le temps de prendre le petit déj et de faire quelques achats et nous embarquons.

 

Sylvain

 

 

 


19/12/2015
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PHNOM PENH

PHNOM PENH

 

9 Décembre 2015

 

Je me sens mal! Il fait chaud malgré le ventilateur à fond. Mes jambes me grattent horriblement à en devenir hystérique. Je me réveille tôt. Et là, un texto m'annonce une catastrophe. Rien de clair, je ne comprends rien. J'envoie des textos, des mails, je tourne comme un lion en cage me rappelant que tardivement du décalage horaire. Il y a un problème mais pour l'instant je ne sais pas à quel point! Et puis Facebook m'annonce le décès de Magali!

Magali Gomot! Mon Amie!

Je voudrais juste vous parler un peu d'elle.

Magali... Je l'ai rencontré durant mes études d'infirmière. On a accroché immédiatement, en même temps, tout le monde l'adore. Elle est brillante et drôle, intelligente et d'une force de caractère impressionnante. Elle ne se laisse démonter par rien. Toujours le sourire, toujours positive, elle mène sa barque comme une grande, rêve d'aventure et d'humanitaire. Avec Elodie et Mag, nous sommes parties 5 semaines vivre au Burkina Faso. Une exceptionnelle aventure humaine dans un dispensaire du nord puis dans un orphelinat de Bobo Dioulasso. Magali, impressionnée par rien, m'écoutait avec son immense cœur, me plaindre de l'absence de Sylvain. Toujours un sourire, un mot, un câlin pour me réconforter. Ces moments avec elles seront gravés à jamais dans mon cœur. Puis en 2014, elle fait son sac, après avoir travaillé aux urgences de Caremeau, direction Montréal. Elle quitta la croix rouge après avoir passé des années en tant que bénévole (formatrice et chef d'équipe) et découvra les joies du nouveau continent et de la réa. Absente malheureusement à  mon mariage, cela ne l'empêcha pas de m'envoyer un joli message de félicitation. De retour pour quelques vacances en France, nous nous sommes retrouvées, Mag, Elodie, Marion et nos hommes, pour une dernière soirée en Avignon. Quel plaisir de la retrouver toujours aussi pétillante et pleine de vie. Et voilà nous partons en voyage et elle retourne au Canada. Dans des circonstances qu'on ne connaitra jamais, elle nous a quitté. Les médecins parlent d'une crise cardiaque. A 28 ans, cela semble invraisemblable. Triste ironie, elle qui avait un si grand cœur!

Alors voilà, je suis effondrée, et je veux rentrer. Je n'ose imaginer la perte pour Marion, Elodie et sa famille. J'ai envie de les serrer fort contre moi. Mais je suis au Cambodge et pour la seconde fois depuis le début de ce voyage, je me demande ce que je fais là.

Tout le reste de la journée n'a plus aucune importance mais il faut bien continuer.

Prendre le bus (long!) pour PHNOM PENH, trouver la guesthouse, ressortir voir le Vat Phnom ( temple le plus important de la capitale où les habitants viennent prier pour avoir bonne fortune), retour en longeant les berges du fleuve. Bref le cœur et l'esprit n'y sont pas. Je veux un câlin de ma maman! On ne grandit jamais vraiment! Après mettre mise à pleurer en pleine terrasse d'un restaurant, on se dit que ça ne sert à rien de continuer et nous rentrons à l'hôtel.

Skype avec mon père, c'est déjà ça de pris! Mais je suis en colère, triste et angoissée que ça se reproduise encore. Demain j'aurai les idées plus claires. La chaleur étouffante de notre cagibi qui nous sert de chambre n'aide pas.

Bref la nuit va être longue.

 

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Célia

 

 

10 décembre 2015

 

Comme prévu, la nuit a été difficile. Aucune aération dans la chambre, on suffoque presque. Mais pour son emplacement dans Phnom Penh et son prix, on ne va pas s'en plaindre. Une grosse journée de marche nous attend.

Pour commencer, direction le Palais royal non loin de l'hôtel. Un énième conducteur de tuk-tuk nous proposant ses services, nous informe qu'il est fermé aujourd'hui pour la journée des droits de l'homme.

Reportant la visite à demain, on se dirige au musée national du Cambodge. Nous prenons un guide francophone .En effet, juste regarder sans explications toutes ces statues et sculptures n'aurait aucun intérêt. Nous avons bien fait car le guide nous a dégrossi l'histoire du Cambodge à travers les périodes pré-angkorienne, angkorienne et post-angkorienne. Vraiment très intéressant, on a maintenant quelques notions pour pouvoir situer les sculptures et monuments dans le temps.

Nous réservons ensuite un cours de cuisine cambodgienne pour le lendemain. Il me tarde d'y être, plus d'un mois sans cuisiner, ça commence à me manquer...

Nous passerons l'après midi, pratiquement 3H au musée du génocide de Tuol Sleng ; ancien lycée transformé durant la période des khmers rouges en centre de sécurité plus connu sous le nom de S21.

 

Afin de mieux comprendre cette période, nous allons faire un petit résumé non exhaustif de l'histoire de ce pays. 

 

Après des années de protectorat français (depuis 1863) le Royaume du Cambodge obtient son indépendance en 1953 (reconnu qu'à partir de 1954 par les accords de Genève) sous le règne du Roi Sihanouk. En 1955, il se destitua pour rentrer en politique, peu désireux d'avoir uniquement une fonction représentative, et fût élu à une majorité écrasante. Une grande partie du peuple le considérait comme le dernier Roi-Dieu. Sihanouk, sous l'influence corrompue de ses conseillers de l'armée commença une répression de plus en plus sévère, accentuant le mécontentement du partie de gauche qui commencèrent à former les premiers rangs de rebelles khmers. Parallèlement, en 1965, il accepta que les viet-congs utilisent le territoire cambodgien comme base arrière de la guerre contre le Vietnam du Sud et les Etats Unis. Ce qui provoqua le début d'un bombardement de masse par les américains, dans un premier temps localisé sur les territoires frontaliers puis généralisé sur l'ensemble du pays. Il faut savoir qu'il y a eu plus de bombes larguées sur le Cambodge que durant toute la seconde guerre mondiale, tous pays confondus. A noter également qu'une grande partie du territoire, pas encore déminée, est impraticable et entre 20 et 30 personnes par mois sont blessées ou tuées à ce jour par des engins explosifs. Lors d'un déplacement en France en 1970, Sihanouk fût destitué par son cousin Sisowath Sirik et son chef d'état major Lon Nol soutenus par les Etats Unis, et condamné à la peine de mort par contumace l'obligeant à l'exil en Chine. Il reçut un soutien inconditionnel du peuple ce qui gonfla le camp des rebelles Khmers que Sihanouk nomma lui même "Khmers rouges" (Khmer = cambodgien et rouge = couleur du communisme). Après plusieurs années de guerre civile, les khmers rouges entrèrent dans Phnom Penh le 17 avril 1975, alors accueillis en héros par les habitants persuadés que cela signifiait la fin de la guerre. Les méfaits de certains Khmers rouges étaient méconnus des citadins. Prétextant un risque élevé de bombardement sur la capitale par les forces américaines, ils firent évacuer entièrement la ville quelques heures seulement après leur entrée à Phnom Penh. L'organisation (= l'Angkar) voulait restructurer entièrement la société en créant le Kampuchéa démocratique. Régime autosuffisant basé exclusivement sur le travail agricole. Ils ont détruit le système monétaire, appelant même l'accession au pouvoir l'année Zéro. Toutes les industries ont été réduite à néant. L'Angkar considérait que toute personne ayant eu accès à un quelconque enseignement s'était élevé  sur le dos des paysans et donc devait être éliminé car corrompu par le précédent système. Toutes les têtes pensantes du pays, les religieux (qui aimaient un Dieu plus que l'Angkar), les politiques, les médecins, etc, furent emprisonnés, torturés et/ou exécutés. Le simple fait de porter des lunettes, avoir des mains manucurées, ou parler une langue étrangère suffisaient à vous faire arrêter. Tout opposant au régime devait être éliminé y compris les anciens cadres khmers rouges qui n'effectuaient pas correctement les ordres de purge nationale. Pol Pot a créé un régime paranoïaque, envoyant n'importe quelle personne en centre de sécurité afin qu'elle avoue par la torture ses soit disant complots ou méfaits. L'Angkar ne se trompant jamais, si vous étiez arrêté, vous étiez forcement coupable quelque soit votre âge ou votre sexe. Certains slogans disaient par exemple :"Quitte à se tromper, il vaut mieux tuer un innocent que d'épargner un ennemi."

 

Environ 20000 personnes entrèrent au centre de sécurité S21 mais seulement 7 adultes et 5 enfants en ressortirent vivants.

Durant notre visite nous avons rencontré 2 survivants qui racontaient leur histoire. Ce qui leur a permis de survivre c'est le talent ou la compétence qu'il possédait. Peintre pour l'un et mécanicien pour l'autre. Ces hommes ont su saisir l'occasion de se rendre utile au régime. Après l'extermination de toutes les têtes pensantes, l'industrie était laissée à l'abandon. Après 1 an de torture, Mr Chum se porta volontaire pour réparer les machines à écrire servant à retranscrire les aveux. De fil en aiguille, il réussit à se faire tolérer par ses geôliers. Tous les détenus étaient torturés pour obtenir des aveux avant d'être exécutés dans des Killing fields. Si un détenu venait à mourir de faim ou suite à une séance de torture, sans avoir préalablement signé des aveux, les bourreaux responsables devenaient à leur tour prisonniers. Même une infirmière soignait ces derniers afin de prolonger leur survie. Parallèlement à ça, ils n'avaient pratiquement rien à manger, étaient enchainés les uns aux autres, et les morts étaient parfois laissés parmi les vivants. Impossible de décrire toutes les atrocités commises ici. L'audio guide fourni à l'entrée est excellent, expliquant pièce par pièce l'histoire de ces victimes. C'est bouleversant. A ce jour, la plupart des geôliers n'ont jamais été inquiété par la justice. Duch, le directeur de la prison S21 a été arrêté plus de 20 ans après et condamné tout d'abord à 35 ans de prison puis à perpétuité. Les procès débutés au début des années 2000 sont toujours en cours.

Les Khmers rouges ont imposé leur dictature pendant 3 ans 8 mois et 20 jours avant que le pays soit libéré par les vietnamiens sans appui occidental. Les khmers rouges se sont alors réfugiés dans les montagnes et en Thaïlande. Ils ont soudain été soutenu par les pays occidentaux face à la peur du communisme incarnée par les vietnamiens. Le plus invraisemblable c'est quand même que le siège cambodgien à l'ONU a continué à être attribué aux Khmers rouges bien après le 7 janvier 1979, date de libération du pays mettant  pourtant fin au régime de Pol Pot. Ce simulacre orchestré par les grandes nations diplomatiques a quand même duré jusqu'en 1991. Malgré avoir exterminé 1,7 millions de Cambodgiens sur une population de 8 millions d'habitant (pratiquement 25%), le régime Khmers rouges étaient aux yeux de l'ONU plus légitime que le nouveau régime. Tout simplement scandaleux!

Cela semble invraisemblable que l'on n'en apprenne pas plus à l'école à ce sujet, c'est tout un pan de l'histoire du monde qui semble être occulté. Même si c'est horrible, triste, inimaginable, on a énormément appris aujourd'hui sur l'Histoire du pays. Ce n'est pas si vieux, et c'est en contradiction totale avec la bonne humeur et les visages souriants de tous les cambodgiens que nous croisons.

Sur le chemin du retour, nous négocions avec un conducteur de moto-taxi pour la journée de Samedi.

 

Célia et Sylvain

 

11 décembre 2015

 

Comme prévu, à 8H45, nous sommes devant le restaurant pour le cours de cuisine. Tout est fermé, aucun autre participant à l'horizon alors que nous devions être une dizaine. Bizarre... 5 min plus tard le cuistot arrive enfin. Après avoir passé et reçu plusieurs coup de fil, il nous informe que nous serons que 3, Célia, moi et une anglaise d'une soixantaine d'année. Les 7 autres personnes initialement prévues ne viendront pas. Tant mieux pour nous, ça sera quasiment un cours particulier.

Direction tout d'abord, le marché pour acheter les ingrédients. Tout est frais, mis à part les fruits de mer trempant dans des glaçons, il n'y a aucune chaine du froid respectée notamment pour la viande. Mais bon, ça ne pose pas de problème apparemment. L'étalage des viandes survolé de mouche n'ouvre pas vraiment l'appétit. Le jeune cuistot nous fait bien marrer lorsqu'il branche quasiment toutes les vendeuses du marché. Le Lait de coco est extra frais. En quelques secondes, une machine s'occupe de curer l'intérieur. Les copaux de noix de coco sont ensuite versés dans une seconde machine qui en extrait le lait. Après quelques explications sur les différents légumes, plantes aromatiques et épices les plus couramment utilisés dans la cuisine cambodgienne, nous nous rendant en tuk-tuk à la cuisine sur la terrasse d'une habitation.

Nous commençons par préparer des nems à base de carotte, patate douce et de racine ressemblant à du manioc. Très simple à faire, tout comme la sauce piquante qui les accompagne. Aussitôt cuit, nous nous régalons de les manger. Nous préparons ensuite le Amok, grande spécialité du Cambodge. Décliné en plusieurs version de viande dans les restaurant (poulet, porc, boeuf) nous cuisinerons le Amok traditionnel à base de poisson. Là aussi, pas compliqué à refaire, il suffira de trouver en France de la sauce de poisson, des œufs de crevettes, ou encore des racine de curcuma. Grosso modo, le poisson avec sa sauce à la noix de coco cuit à la vapeur dans des feuilles de bananier. Après 25 min de cuisson, c'est un délice. Le meilleur Amok que l'on ait mangé ici.

Petite sieste réparatrice, et nous partons en milieu d'après midi, visiter le palais royal. Les rues de Phnom Penh sont vraiment sales, des tas de déchets sont accumulés à chaque coin de rue. Il faut faire attention où l'on met ses pieds. Pour la visite nous embauchons une guide francophone pour en apprendre un peu plus. Le Roi vit actuellement ici dans son palais. Très religieux, il n'est pas marié et n'a donc toujours pas de descendance. C'est également ici que son père Sihanouk a été gardé captif pendant la période des Khmers rouges. C'est pour cela que tous les bâtiments on été gardé intact contrairement à de nombreux temples qui ont été pillé et partiellement détruit par l'Angkar.

Pour bien finir la journée, nous nous payons le luxe d'une heure de massage. Réalisé par des personnes aveugles, il est tellement relaxant et agréable qu'on a l'impression qu'il n'a duré que quelques minutes. Le soir nous mangeons au resto Friends, association permettant aux jeunes défavorisés d'apprendre un métier dans la restauration. C'est un peu plus cher que nos restaurants habituels mais ce n'est pas grave, c'est pour une bonne cause! Et en plus c'est très raffiné.

 

Sylvain

 

12 décembre 2015

 

Comme convenu la moto taxi vient nous récupérer à la guesthouse. Nous ne nous souvenons pas du nom du conducteur mais il a été très gentil et souriant. Depuis notre arrivée dans ce pays nous sommes impressionnés par l'accueil chaleureux que les cambodgiens nous offrent. Quand on s'arrête dans la rue pour regarder le plan il y a toujours quelqu'un qui vient nous proposer de l'aide. Les enfants nous saluent tous d'un "Hello!!" et d'un signe de la main. C'est très agréable et différent du Vietnam où l'accueil etait parfois plus froid. A 3 sur la moto sans casque vu que ce n'est pas obligatoire ici nous filons vers les "Killing fields" à environ 30 minutes. Les mauvaises odeurs et les gazs d'échappements sont difficiles à supporter. Je comprend pourquoi ils portent tous un masque!

Les Killing fields sont des terrains ayant servi de centre d'éxécution. Celui-ci est le plus grand du pays et les prisonniers du centre de sécurité S21 étaient envoyés là-bas dès qu'ils avaient reconnu leurs fautes. On leur disait qu'on les changeait d'endroit, on leur bandait les yeux, puis en pleine nuit, on les conduisait ici. C'était un lieu secret, imaginez un peu l'horreur ressenti par le paysan qui à la fin de la guerre s'est aventuré là-bas. Ils ont estimé à 20 000 morts d'après les registres tenus par les Khmers rouges. Tous les corps ne sont pas encore remontés à la surface. Vous pouvez lors du circuit voir des morceaux de tissu et des bouts d'os. C'est macabre. Tous les mois, les gardes font le tour du site pour enlever les nouveaux os mis à jour par les pluies. Un audio guide vous raconte toutes les étapes. C'est prenant! En silence nous parcourons le site pendant 2H. Pour visualiser les lieux, cela ressemble à un terrain où des bombes auraient explosé à droite à gauche. Certains fossés étaient profonds de 5m. Avec le temps et les pluies, ils se sont presque refermés.

Un pagode a été érigé à la mémoire des victimes. A l'intérieur, sont exposés les restes des pauvres innocents, vieillards, femmes, hommes, enfants et nourrissons. Un petit film de 10 min est projeté à côté du musée.

Je ne sais pas trop quoi penser. Nous avons appris énormément de chose grâce à cette visite, et les fonds sont utilisés pour aider certaines victimes et préserver les lieux de recueillement. Mais c'est tellement morbide! Si vous ne prenez pas garde, vous pouvez marcher sur des restes humains. En même temps, comme il est inscrit à l'entrée " désormais, nous sommes les gardiens de la mémoire" et nous avons un rôle dans la transmission pour que jamais cela ne se reproduise.

Nous repartons avec la boule au ventre pour manger à la guesthouse.

A 13H30, notre super conducteur revient nous récupérer pour nous emmener au studio CTN qui filme et retransmet en direct les combats professionnels de Kick boxing. L'entrée est gratuite et l'ambiance est animée. Ca crie et encourage! On se régale. Le cérémonial d'avant combat est impressionnant et nous rappelle l'importance de la religion dans ces pays d'Asie. Ca se salue, ça prie, ça se respecte et se tape super fort! Mal dégourdie avec la caméra, je loupe de K.O du cambodgien sur le laotien. Toute la salle est surexcitée. Entre les combats professionnels, des jeunes s'affrontent également. C'est du  " Pradal Serey" c'est à dire une lutte libre, une version cambodgienne du kick boxing. Une fois les combats terminés, nous attendons le conducteur en plein cagnard et retournons ensuite en ville. A la demande d'un gamin des rues, Sylvain joue et perd au billard. Trop fatigués par la journée, nous rentrons sans manger regarder Game of thrones.

 

Célia

 

13 décembre 2015

 

Réveil un peu speed après une nuit difficile, pas le temps de finir notre café que la navette est déjà là. Ils nous préparent notre pancake à emporter et nous filons vers la gare routière. En chemin, nous passons devant la fameuse ambassade française où les derniers ressortissants étrangers s'étaient réfugiés pendant l'invasion des Khmers rouges. Pour l'histoire concernant ce lieu, les étrangers mariés à une cambodgienne ont eu l'autorisation de rester avec leur épouse tandis que les cambodgiens, même mariés à une étrangère, ont été livré aux Khmers rouges. Aucune immunité, que ce soit pour les journalistes ou médecins cambodgiens restés jusqu'au dernier moment (hôpitaux, ONG...), tous ont été livré.

La climatisation du bus pour Battambang souffle à fond et je regrette d'avoir laissé mon écharpe offerte par mes copines de réa dans mon gros sac. Mémo pour la prochaine fois, même si il fait 35°, toujours l'avoir avec moi!

 

Célia

 


18/12/2015
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ILE DE KOH RONG

ILE DE KOH RONG

 

5 Décembre 2015

 

8h00 nous arrivons à l'agence avec demi heure d'avance. Grand bien nous a pris car il y a un souci avec nos billets que nous avons acheté la veille. Apparemment nos places n'ont pas été réservé!!! N'ayant pas eu de reçu , aucun moyen de savoir qui nous a vendu les tickets hier à Kampot. Au fil des minutes et malgré nos explications maladroites on commence à monter en pression. Ce n'est qu'au bout de 30 minutes et de multiples coups de fil qu'ils trouvent enfin le pot aux roses. Le vendeur d''hier s'est trompé et nous a réservé nos places sur une autre compagnie. Ouf!!! c'est bon , on peut embarquer pour Koh Rong. Après 1h30 de speedboat et 45 min de taxi boat nous arrivons enfin à destination. Le village de Sok San n'est accessible qu'en bateau. Cette partie de l'île, certes plus isolée que le village de Koh Touch situé au niveau de l'embarcadère, est beaucoup plus belle , plus sauvage et surtout plus calme. L'idéal pour 3 jours de détente sous les cocotiers. Notre bungalow, enfin plus une cabane en bois qu'autre chose est sur pilotis et donne directement sur la mer. Avec sa terrasse et son hamac , les 3 prochains jours ne peuvent être que bien. Dès qu'on s'éloigne un peu du village, une plage déserte et sauvage s'étend sur pratiquement 7 kilomètres. C'est ici qu'ils ont tourné 2 saisons de "Koh Lanta en 2012 et 2013. Les différentes teintes de l'eau, parfois translucides, verte et bleue turquoise rendent le panorama magnifique!!

Le paradis quoi... Pour finir la journée en beauté, on s'endormira, paisiblement bercé par le bruit des vagues juste en dessous de notre lit.

 

Sylvain

 

6 Décembre 2015

 

La nuit a été un peu rude. Un coup chaud , un coup froid et une grenouille "Terminator" a croassé toute la nuit. Impossible de la trouver et de la déloger. Elle nous faisait sursauter en plein sommeil tant son croassement était puissant.

Petit déjeuner sur la terrasse du restaurant sur pilotis, c'est splendide. L'eau translucide nous appelle. Bain , hamac, bain , hamac  et c'est déjà l'heure de partir pour une excursion snorkelling. Après une heure de bateau nous arrivons sur une plage déserte. Les fonds marins sont exceptionnels. Mon masque est un peu grand et je bois la tasse régulièrement. Malheureusement la batterie de la Gopro est déchargée et nous ne pouvons pas filmer. C'est tellement beau. Nous nous éloignons ensuite de la côte pour pêcher de manière traditionnelle. Le dispositif est un peu difficile à décrire. Sur un fil de pêche très long enroulé sur un cercle en plastique, sont fixés au bout de la ligne un poids et 2 hameçons. Nous jettons la ligne et attendons. C'est drôle de sentir les vibrations le long du fil lorsqu'un poisson mord à l'hameçon. A plusieurs reprises nous remontons la ligne persuadés que ça a mordu. Mais il n'en est rien. Puis un des guides sort un petit requin!! Hystérie collective sur le bateau, apparemment ce n'est pas si courant. 5 min après, une hollandaise en pêche un second  un peu plus gros! Elle hurle ne sachant pas trop quoi faire de ce requin suspendu au bout du fil. L'un des guides bondit aussitôt pour l'aider. Dans l'agitation, il se plante l'hameçon dans le doigt. Il ne bronche pas, se fait un pansement de fortune puis finit par se l'enlever avec un léger mouvement de sourcil. Nous n'avons pas tous la même sensibilité à la douleur. Nous pêchons une bonne heure et j'ai réussi à en attraper deux. Sylvain, lui, repart bredouille un peu déçu.

Nous débarquons ensuite sur la plage pour manger les poissons. Un barbecue est improvisé. Nous nous délectons du magnifique coucher de soleil sur un fond musical. Un vrai bonheur. Les fruits et les poissons sont très bons. Malgré la quantité incroyable, tout est mangé. J'ai bien aimé le requin, Sylvain un peu moins.

Les sacs sur nos têtes, en pleine nuit, nous marchons dans l'eau sombre pour retrouver les bateaux. Je n'étais pas à l'aise, et bien contente une fois en sécurité sur le ponton. De nouveau au large, ils coupent le moteur et nous plongent dans l'obscurité totale. Ils nous invitent à un dernier bain en pleine mer. D'abord hésitante, je finis par récupérer un masque et un tuba. Au moment où nous allions sauter dans l'eau, une méduse frôle la coque du bateau.

Je me fige aussitôt. Certains tentent le coup et plongent. Ils crient tous de joie, en admirant les planctons phosphorescents qui s'illuminent à chaque mouvement dans l'eau. Allez, on n'a qu'une vie!

Sylvain saute et s'extase. Allez go! A mon tour. Je plonge et je vois l'eau se transformer en une mer d'étoile. WHOUA!!!! Mon Dieu mais c'est irréel, c'est tellement beau. Nous battons des pieds, et les profondeurs s'illuminent. On se croirait être dans un dessin animé, ou être de super héros. Cette sensation est indescriptible, elle est magique! Le ciel est étoilé, l'eau tout autant, et lorsque nous sortons, nos corps restent encore un peu illuminés par les planctons accrochés à notre peau. Ca ne dure pas longtemps sur nous mais c'est extra.

Je crois que c'est un des plus beaux moments de ma vie, ou au moins du voyage. Si vous êtes comme moi, de ceux qui font des listes de "A Faire", vous pouvez rajouter : nager avec des planctons phosphorescents.

Sur notre petit nuage, on rentre à l'hôtel.

 

Célia

 

7 décembre 2015

 

A peine réveillé depuis quelques minutes, j'enfile mon maillot, descend les escaliers et pique une tête pendant que Célia émerge tout doucement. Je resterai bien une semaine de plus sur l'île tellement c'est agréable de commencer la journée comme ça. Rien de tel avant d'aller prendre le petit déjeuner.....

Encore une matinée très productive passée sur Koh Rong. Baignade, hamac, quelques longueurs de brasse pour garder la forme, on ne s'ennuie pas!!

Après manger nous partons nous isoler sur la plage déserte quelques centaines de mètres après le dernier hôtel de Sok San. Nous sommes absolument seuls, mises à part les très rares personnes qui se promènent le long du rivage sporadiquement.

On a vraiment l'impression d'être sur une île déserte, je comprends pourquoi ils ont tourné l'émission Koh Lanta sur cette plage. L'eau est translucide, j'y passe bien 1h30 sans pouvoir en sortir.

Le soir nous retrouvons Lilian rencontré lors de la sortie en bateau la veille. Tout comme Célia il est infirmier en réanimation en Suisse. Décidément on ne rencontre quasiment que des infirmiers, à croire qu'il n'y a qu'eux qui voyagent...

Nous mangeons un bout ensemble avant d'aller prendre un dernier bain avec les planctons phosphorescents pour notre dernière soirée sur l'île. Toujours aussi magique, c'est vraiment une expérience à vivre une fois dans sa vie!!

Au moment de nous coucher, surprise!!! Un énorme gecko d'une bonne quarantaine de centimètres squatte notre terrasse.

Impressionnant on n'en a jamais vu d'aussi gros. Il ressemble à un petit crocodile.

Après un dernier film en sécurité sous la moustiquaire, nous nous endormons triste de devoir quitter ce petit coin de paradis demain matin.

 

Sylvain

 

8 décembre 2015

 

Je suis malade!! Pas au bord du gouffre, mais quand même. L'air marin ne me réussit pas tant que ça! 2 jours avant je me suis brulé le menton avec ... du Dakin!!! Et oui , ça arrive!! J'ai donc dégusté comme pas possible entre l'eau salée et la crème solaire que je badigeonnais en couche épaisse pour m'éviter une cicatrice. Aucune photo n'attestera de cette brûlure mais croyez moi sur parole , c'était moche!!

Tout ça pour dire que je suis d'humeur massacrante. Pas le temps de petit déjeuner , nous embarquons après un dernier bain pour Sylvain pour le village de Koh Touch. 40 minutes juste d'horrible dans le bateau taxi. Les vagues sont énormes à cause du vent qui s'abat sur l'île. Nous avons bien fait de ne pas réserver la plongée pour aujourd'hui.

Une fois "en ville"( je mets des guillemets car il s'agit de quelques bars et hôtels longeant la plage de l'embarcadère) nous prenons un gros petit déjeuner encore nauséeux du trajet en bateau. Nous patientons longtemps avant de pouvoir prendre le speedboat pour Sihanoukville. La traversée sera une vrai torture. Entre la vitesse et les énormes vagues nous arrivons par je ne sais quel miracle à ne pas vomir. Plus gris qu'autre chose nous arrivons à notre grand soulagement au port de Sihanoukville. 10 minutes de tuktuk plus tard nous arrivons à l'hôtel Sovannphoum où nous avons dormi avant de partir pour Koh Rong. N'ayant pas réservé sur Booking comme nous avons l'habitude de faire, il leur reste heureusement une seule chambre.

Il  fait tellement chaud!!! Mes jambes et épaules ont été dévoré par des moustiques , puces ou tout autres bestioles chelous et les démangeaisons sont insupportables. En sortant acheter une crème pour me soulager, nous nous faisons alpaguer dans la rue par un italien parlant parfaitement français. Travaillant pour une grande chaine hôtelière, il nous fait gratter 2 prospectus et gagnons 2 tee shirt "I love Cambodia" et un lot surprise. Ce dernier sera soit 500 dollars cash, 1 Ipad, 1 smartphone ou une semaine dans un des hôtels de la chaine.. Hummm , bizarre ... Pas du tout convaincus,  il nous assure que ce n'est pas une arnaque. Aucune obligation d'achat, la seule condition à remplir pour découvrir et remporter le lot surprise est de passer 90 minutes avec un représentant de l'hôtel. N'ayant rien de prévu de plus cette après midi il nous conduit en tuktuk jusqu'à un énorme hôtel 5 étoiles encore en construction en s'arrêtant quand même à la pharmacie pour me permettre d'acheter ma précieuse crème.

On nous accueille en grand ponte et nous invite à boire un coup au bar de la plage. Jean Claude nous explique de façon très convaincante leur conception de fidélisation de leur clientèle de luxe. Il cherche à nous vendre une carte VIP. Il nous fait découvrir les chambres, les différents hôtels à travers le monde. Nous parlons de grandes chaines telles que Hilton, Sheraton, Radisson, Hyatt....

Bref , je vous laisse deviner le luxe total. Tout est clair et tentant. Il arrive à faire naître en nous un besoin que nous n'avions absolument pas. Au bout de 2 heures de discussion, un chef vient nous informer des prix. Pas si exorbitant que ça au final. Sylvain , maître de toute décision financière (et à juste titre car j'en serai incapable) décline l'offre.

Ayant rempli les conditions pour obtenir notre lot surprise, une hôtesse nous informe que nous avons gagné 7 nuits Dans un de leur hôtel. On aurait largement préféré les 500 dollars....

Nous sommes emballés au début , d'autant plus que sur la brochure fournie nous pouvons utiliser notre lot en Thaïlande. Ca tombe bien nous y serons au mois de mars.

Nous allons récupérer les tee shirts dans la boutique d'un parisien. Sylvain échange son "I love Cambodia" par un "AngkorBeer".

Je crois que secrètement il  voudrait avoir une collection. Car après celui de Thaïlande et du Vietnam , voila celui du Cambodge. D'ailleurs petite anecdote en passant, lorsque Sylvain porte son débardeur Bia Hoi ( bière populaire au Vietnam) il se fait continuellement interpeller avec humour par les cambodgiens qui le poussent à le changer par un représentant la bière de leur pays. Maintenant que c'est chose faite, ils l'appellent "Sir Angkor Beer".

Bref, nous retournons à l'hôtel et regardons de plus près notre cadeau. Le site internet pour réserver notre semaine est clair mais bizarrement il faut payer 77dollars de frais de gestion et nous ne pouvons soumettre que 3 dates . On peut également choisir le pays mais pas la ville. Ca sent l'arnaque à plein nez. Un tour sur Google et nous apprenons que la même situation s'est passé en Thaïlande . Personne n'ayant pour autant tenté le coup, nous laissons tomber. Mais par principe j'aimerai bien mener ma petite enquête un peu plus loin. Peut être avec un groupe de consommateurs ou l'émission "on n'est pas des pigeons". Nous verrons ça plus tard.

Nous retournons à la plage pour diner. Les feux d'artifice et les lanternes volantes sont toujours aussi nombreuses. La musique de fond donne une super ambiance.

3h du matin , je reçois un appel de France. Je ne répond pas mais je mets du temps à me rendormir.

 

Célia

 

 

 


12/12/2015
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KAMPOT

KAMPOT

 

3 décembre 2015

 

 Michelle , la gérante a téléphoné pour nous à l'agence de location de scooter. Ils viennent nous récupérer à la guesthouse.

Au moment de partir nous croisons Nadia et Sep!!! Nous nous promettons de nous retrouver ce soir et partons sur Kampot.

En moins de 2 minutes nous avons récupéré un scooter en piteux état. Nous demandons à l'échanger. Le second est tout petit , c'est un 125cm3, ça bombarde bien!!!

Nous prenons la direction de Kep sur la NH33 à la recherche d'une des grottes de la région. Au bout d'une bonne demi heure, nous bifurquons sur les conseils de Google maps sur un petit sentier de terre rouge à travers les rizières. Le paysage est exceptionnel , nous nous arrêtons toutes les 5 minutes pour prendre des photos. Nous croisons beaucoup d'enfants revenant de l'école en vélo avec leur joli uniforme. Tous, sans exception nous souhaitent la bienvenue. D'ailleurs tous ceux que nous croiserons ce jour là s'empresserons de venir nous dire bonjour et d'accourir en bord de route.

A la première grotte, des adolescents nous incitent très fortement à prendre l'un d'eux comme guide. Apparemment certaines roches de calcaire ont pris la forme de tête d'éléphant et sans guide elles sont très difficiles à repérer.

Il nous conduit dans une petite grotte, rien d'exceptionnel en soit. Elle est habitée par des centaines de petites chauves souris.

Il nous montre les fameuses têtes d'éléphant. Effectivement Il faut quand même bien regarder car ça ne saute pas aux yeux.

A l'extérieur plusieurs singes nous regardent un peu inquiets du haut des arbres. Les 2 petits temples sont fermés et la vue n'est pas dégagée de la végétation.

Nous reprenons la route pour atteindre une des plus réputées plantation de poivrier. La route est extraordinaire, nous longeons un petit lac. C'est difficile de décrire les lieux , les mots qui me viennent sont paisible, sauvage, couleur , étendu, rizières, stupa, enfants...

Je ne sais pas si c'est l'image que l'on se fait de l'Asie mais c'est enivrant!

Nous repartons pour aller à la dernière grotte complètement perdue. Des enfants nous montrent une montagne et nous assurent qu'elle est là bas. La question est : comment y accéder? Nous coupons à travers les rizières sur des sentiers aussi large que la roue du scooter.

A notre arrivée , des enfants de 7 à 8 ans nous proposent dans un bon anglais de nous servir de guide.

Après avoir dévoré les chocolats que nous leurs avons offerts, nous partons crapahuter dans l'immense grotte. Superbe !!!!

C'est difficile de se faufiler dans les passages étroits. Les enfants rigolent de nous voir si transpirants. On rampe littéralement sous la roche.

De minuscules fourmis voraces s'attaquent à nos pieds. Elles sont petites mais costaudes, qu'est ce qu'elles font mal!!!

Au bout d'une bonne demi heure nous ressortons par un petit trou dans la montagne.

5 minutes de marche dans la forêt m'ont suffi, pas envie de devenir hystérique devant les enfants. Etant la première à passer après notre guide haut comme 3 pommes je me prenais toutes les toiles d'araignées dans la figure! A la fin de la visite nous offrons à nos 2 guides un billet de 10000 riels (environ 2,5 euros) chacun pour les remercier pour cette petite séance de spéléologie improvisée. La petite , dont j'ai oublié le nom se retourne vers sa famille , rayonnante et s'exclame surexcitée. Nous n'avons évidemment rien compris mais cela a beaucoup fait rire la famille qui nous a ensuite remercié.

Nous reprenons la route à travers les rizières pour retourner sur Kampot nous désaltérer avec une bière pour Sylvain et un "lemon juice" pour moi. Je n'en démords plus!

Une fois à la guesthouse, nous plongeons dans la piscine naturelle. Imaginez le coucher de soleil, les montagnes au loin, les rizières , les bungalows blancs avec leurs toits en feuille de palmiers et la piscine dont l'eau ressort noire du fait de la peinture du fond ... Un régal

Les chatons de la guesthouse ( qui sert de refuge aux animaux abandonnés) courent partout.

Sylvain et moi nous nous faisons un ami qui se blottit contre nous en ronronnant. Vous avez bien compris qu'il s'agit d'un chaton bien sur!!

Nadia vient me chercher en m'expliquant qu'ils ont eu un accident de scooter. Rien de grave mais de belles écorchures surtout sur le flanc gauche de Sep et de belles plaies aux mains. Heureuse d'avoir ramené la moitié des franciscaines avec moi , je les soigne tant bien que mal.

Sylvain et moi reprenons la moto pour aller assister à une répétition d'une école de musique pour enfants défavorisés ou handicapés.

Evidemment nous arrivons à la fin. Tant pis nous faisons un tour au marché nocturne très animé et rentrons finir la soirée avec Sep & Nadia.

 

Célia

 

4 décembre 2015

 

Nous croisons Nadia & Sep quelques minutes au petit déjeuner car il est déjà l'heure pour eux de partir pour Phnom Penh. Nous avons un peu plus de temps, notre bus pour Sihanoukville ne part que dans 3 heures. Nous préparons nos sacs, réglons la  note , puis au moment de partir nous nous rendons compte que notre scooter a disparu. Le seul scooter restant sur le parking est très abimé, vestige d'un accident récent. On en déduit rapidement que Sep et Nadia se sont trompés de scooter. Autant ils ont pu démarrer notre scooter avec leur clé, mais la réciproque ne fonctionne pas. Qu'est ce qu'on va bien pouvoir faire avec un scooter accidenté qui ne démarre pas? Pour ainsi dire , pas grand chose...

Nous attendons que Michelle rentre du marché pour lui expliquer le problème car ses employés n'ont pas très bien compris notre histoire.

Il faut savoir que Sep et Nadia ont loué leur scooter dans une agence différente de la notre. Ce qui risque de compliquer la tâche. Mais le bouquet c'est quand même qu'une agence ait récupéré un scooter qui n'était pas le sien. Heureusement que Michelle la gérante s'occupe de contacter les différents protagonistes. Au bout de 20 minutes 2 émissaires de l'agence viennent effectivement constater qu'ils ont récupéré le mauvais scooter. Très vite la question des dégâts est mise sur la table. Qui va payer vu que Nadia et Sep sont déjà dans le bus pour Phnom Penh. Les 2 mecs de l'agence nous regardant comme si nous étions les pigeons du jour, voient Michelle s'interposer en leur disant que nous n'y sommes pour rien. Finalement tout est bien qui finit bien , nous ramenons le scooter de Nadia et Sep à l'agence et récupérons nos passeports.

En attendant le bus pour Sihanoukville à l'office de tourisme de Kampot, nous en profitons pour réserver le bateau de demain matin pour rejoindre l'île de Koh Rong. Ce sera ça de moins à faire lorsque nous arriverons à destination.

A Sihanoukville nous nous présentons à l'agence comme nous l'avait demandé la personne qui nous a vendu les billets pour Koh Rong.

OK pas de problème , RDV demain à 8h30 à l''agence.

Après avoir passé 2 bonnes heures sur Booking pour trouver la guesthouse parfaite pour nos 3 prochaines nuits sur Koh Rong nous partons sur le bord de plage pour manger un bout. Fauteuil sur le sable, les pieds dans l'eau , on est en place pour l'apéro. Puis à 0,50cts la bière on va pas se faire prier...

De la musique de partout, ça bouge pas mal Sihanoukville un samedi soir!!!

En regardant la carte du bar, je me laisse tenter par un kebab. Le concept du kebab cambodgien est vraiment très différent du notre en France.

Déjà on peut choisir sa viande, poulet , bœuf ou porc!!! Assez déroutant comme choix...

Sachant que je n'aurais jamais l'occasion d'en manger en France je me laisse tenter par un kébab au porc.

Au niveau du service le kebab est présenté dans une assiette, le pain est en réalité une tartine beurrée avec de l'ail, puis la viande ce sont en fait plusieurs brochettes. Ceci dit c'était excellent!!! Les morceaux d'ananas incorporés aux brochettes de porc avec quelques poivrons, tomates et  oignons, un vrai délice. A refaire dès cet été dès qu'on rentre.

Les vendeurs déambulent les uns après les autres pendant que nous mangeons. "To" un jeune cambodgien d'une douzaine d'année nous propose ses bracelets. S'exprimant dans un anglais parfait nous faisons sa connaissance. Pendant que nous discutons avec lui il nous fabrique 2 bracelets qu'ils nous offrent gentiment. Devant tant de générosité nous lui en achetons un autre. Il a déjà les bases d'un très bon commercial pour son âge, je t'en offre 2 mais ce serait bien quand même que tu m'en achètes un....

10 minutes plus tard un enfant âgé d'environ 7/8 ans vient nous voir , l'air triste et visiblement affamé. Nous lui tendons la carte du menu afin qu'il choisisse ce qu'il a envie. Après avoir parcouru la carte de long en large plusieurs fois il se laisse tenter par un sandwich au bacon.

Assis à nos cotés il dévore son assiette. Ne parlant pas anglais il nous remercie quand même avec un "Thank you" et va rejoindre sa maman qui divague entre les tables, elle aussi vraisemblablement à la recherche de nourriture. Malheureusement c'est aussi ça les voyages.... 

 

Sylvain

 

 

 


10/12/2015
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